Sécurité routière et permis à points : pas content ! Pas content ! Pas content !
Qui n'a jamais grogné sur le fait, en plus d'une amende, d'avoir perdu des points. Bien évidement je vois d'ici les grands moralisateurs (ou justiciers de la route comme j'aime à les appeller) dire qu'il faut assumer ses écarts de conduite. Certes, mais dans un contexte, comme aujourd'hui, où nous rentrons dans le tout répressif, où la moindre infraction (volontaire ou non) nous risquons d' atterrir en garde à vue pour les moins chanceux et sans permis de conduire. On se demande si on ne rentre pas dans un régime totalitaire dictatorial de ces gens bien pensant des hautes sphères.
En tout cas, c'est ce que pensent 72% des Français qui sont en train de faire une levée de boucliers contre la politique de sécurité routière et contre les abus sur le permis à points. Car oui à l'époque (1989) ce dernier avait été conçu comme un outil pédagogique. Aujourd'hui il apparaît plutôt comme une arme de destruction massive ! Redoublé par des milliers de radars automatiques (eux aussi à la base installés pour des questions de pédagogie) et les gardes à vue qui sont recensées à pas loin de 300 000 pour l'année dernière.
25 millions : c'est le nombre de PV qui ont été dressés rien que pour l'année 2009 !Pour Rémy Josseaume, docteur en droit, président de la commission juridique de «40 millions d'automobilistes» le constat est là : «Au lieu de combattre la délinquance, la loi en a créé».
De plus, du côté de la justice, l'engorgement des tribunaux et les verdicts toujours plus flous, ne font que conforter l'idée que le ce système devient exubérant! Rémy Josseaume ajoute : «le droit de la circulation routière est un droit spécial dérogeant à tous les principes juridiques». Il cite à titre d'exemple la « triple peine » à laquelle le « délinquant » s'expose : suspension de permis, amende et perte de points (cela ne vous rappelle-t-il pas un système de triple condamnation aux USA pour les criminels?). «Un voleur est souvent plus légèrement condamné qu'un automobiliste» ajoute-t-il.
De l'autre côté, on met en avant les spectaculaires résultats de la baisse des morts sur la route. Certes c'est une bonne chose, mais il omettent, par exemple, de prendre en compte la progression des éléments de sécurité (abs, airbag, avancée technologique, etc). Le must de la mauvaise foi :«1% de vitesse supplémentaire aboutirait à une progression de 4% de la mortalité routière» (ouch!).
Et nous autres deux roues?
Dans l'histoire, je crois bien que nous sommes les plus mal lotis. Catalogués, pris pour cible, motophobie accrue. La chasse aux sorcières est lancée ! Pourtant ce n'est pas faute de demander des meilleures formations et l'amélioration des infrastructures qui ont coûté déjà de nombreuses vies!
Le « tout répressif» se verrait-il en danger pour la première fois depuis 2002 (année où le président Chirac annonça la sécurité routière comme «grande cause nationale»?
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