Salon de Milan 2021 - Bimota Tesi H2 : Ça tourne, ça ?
Nous n'avons pas résisté à la Bimota Tesi H2 et vous la présentons une nouvelle fois, en live cette fois. Moto superlative et superlatine, la plus italienne des japonaise, ou plus japonaise des italiennes de la production, est une démonstration de force. De force brute, mais aussi de savoir faire. Celui des artisans de Bimota. Et le tarif est à la démesure... 64 000 €.
Les salons moto sont aussi l'occasion de croiser des modèles dont on entend parler de longue date, mais que l'on ne peut pas toujours voir de ses propres yeux de par leur rareté. Ni essayer, de par leur exclusivité. La Tesi H2 en fait assurément partie et celle que nous avons eu le plaisir de voir sur le stand Bimota ne fait pas exception à la règle. Milan, là où elle avait été présentée il y a deux ans…
Si la parenté avec la H2 est évidente, avec de très nombreux éléments communs, les différences sont tout aussi flagrantes. À commencer par celles que l'on note au niveau du train avant, pour le moins original et peu commun. Il s'agit en quelque sortie d'un bras fixe façon bras oscillant, dont la fonction de suspension est déportée à côté du mono amortisseur. Elle est assurée par un élément Öhlins similaire. Conséquence ? On vire à plat, on freine à plat, bref, on conserve l'assiette tandis que seule la roue tourne grâce à son moyeu mobile de grosse section. Complexe.
Si vous vous posez la question, il n'est effectivement pas évident de tourner court, et les réactions dynamiques sont à assimiler avant toute chose. Elle ne se conduit pas, elle se pilote. Surtout avec un tel moteur. Un 4 cylindres pourtant presque oublié au profit de l'esthétique de la moto. Là où Kawasaki met son 1000 compressé en avant, Bimota le rend presque discret au regard de ce qui l'entoure. Un comble. Il se dissocie littéralement du reste de la moto en même temps qu'il s'y intègre, tel un curieux paradoxe. On n'est pas à un près avec cette moto, quoi qu'il arrive. Comptez 250 chevaux contre 240 sur la H2, du fait d'une cartographie revue et d'une exploitation encore plus rageuse des hauts régimes. C'est dit.
Ce que l'on ne voit pas, justement, c'est l'absence de cadre, le moteur étant devenu porteur sur la Bimota, tandis que l'habillage full carbone est peint à la main. La moto est aussi splendide que douteuse, de bon goût que tape à l'œil. Elle bouscule tous les repères, et pas seulement ceux de freinage. Avec son tarif exorbitant, la Tesi H2 ne risque pas de devenir commune, là où la H2 était déjà une moto d'exception et déjà très valorisée en occasion.
Quoi qu'il en soit, cette moto attire autant qu'elle pousse… Profitons de la capter en statique, voulez-vous ? Le monstre est entré dans la boîte à images.
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