Route de nuit - Les joyaux de la couronne
La monarchie britannique s'y entend aussi bien en belles autos qu'en carrosses.
Les essayeurs patentés de Caradisiac seraient bien inspirés de solliciter la reine Elizabeth II pour recueillir ses impressions à bord des créations les plus dingues de la production automobile britannique. Elle est disponible pour faire des piges maintenant qu’elle est seule, éplorée, désœuvrée, privée du prince Philip, duc d’Edimbourg qui dans les garages et les concessions marchait deux pas derrière elle et ramassait les prospectus.
Contrairement à une idée reçue, dans le couple, ce n’était pas l’épouse qui choisissait les couleurs et les tissus. D’ailleurs, les tons de la caisse - noir et bordeaux - sont imposés par la tradition. Sa Majesté a toujours imposé des choix déterminés par les couvre-chefs, des pièces montées aux nuances de sorbet pour madame et des melons pour le prince consort.
Tandis que la reine se focalisait sur les voitures de parades, Rolls Royce Phantom IV et V, le regretté duc d’Edimbourg se montrait plus original. En 1961, il se fit confectionner une Alvis TD21 surélevée de huit centimètres. Il a aussi utilisé une Ford Zephyr en tenue woody (en bois, pour ceux qui ont fait chinois en première langue). Ces voitures disproportionnées sont aujourd’hui conservées au musée de Sandringham House.
Mais pour s’échapper à travers la forêt de Balmoral, la reine a toujours préféré empoigner le volant de ses Land Rover Defender et Range Rover.
La conduite, elle connaît. Avant de piloter son royaume, Elizabeth s’est engagée dans l’armée pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle mettait les mains dans le cambouis et empoignait le volant (sans direction assistée) des ambulances Austin K2.
Il ne faut jamais se fier au chapeau.
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