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Rimac Nevera : l'auto d'un cancre surdoué (les voitures les plus rapides du monde)

C'est la supercar électrique de tous les superlatifs. Mais au-delà de ses caractéristiques techniques, elle est l'œuvre d'un brillant mauvais élève : Mate Rimac, qui a offert à la Croatie une nouvelle spécialité : la voiture électrique ultra haut de gamme. Même les constructeurs allemands sont convaincus de son talent.

Rimac Nevera : l'auto d'un cancre surdoué (les voitures les plus rapides du monde)

D’accord, elle dispose de 1914 ch. Ok, elle tape le 0/100 km/h en moins de 2 secondes. Effectivement elle est donnée pour 412 km / h, ce qui la range directement dans le club ultra-fermé des voitures les plus rapides du monde. Mais la Rimac Nevera n’est-elle pas avant tout un cheval de Troie ? Une auto destinée à servir de vitrine pour son créateur Mate Rimac, et son entreprise Rimac automobil, aujourd’hui première entreprise croate avec 2 500 salariés ?

Né en Bosnie, réfugié en Allemagne

Voilà un personnage totalement à l’inverse de tout ce que l’industrie automobile, et l’économie en général, compte de leaders. Il n’est ni l’héritier d’une grande dynastie, ni le brillant étudiant issu d’une grande école, et si on peut le comparer à l’un de ses homologues, c’est bien entendu à Elon Musk, même si Rimac est, pour le moment, bien moins riche, mais surtout, beaucoup plus discret.

Discret, il l’était déjà sur les bancs de l’école. Et pour cause. Né en 1988 en Bosnie, il fuit la guerre avec ses parents pour se réfugier à Francfort. Le petit Rimac est naturellement scolarisé dans une école allemande, et quand la famille s’installe en Croatie en 2000, Rimac parle à peine la langue locale. Il a douze ans, et au collège, ça se passe plutôt mal. Ses camarades se moquent de lui et de son accent bosniaco-allemand. Alors le gamin se réfugie dans sa chambre. Mais pas seulement.

Si le design de la Nevera n'est pas transcendant, sa techno l'est assurément.
Si le design de la Nevera n'est pas transcendant, sa techno l'est assurément.

Il fréquente aussi assidûment le garage paternel ou il bricole de drôles de jouets électroniques. Il parvient tout de même à se hisser jusqu’au lycée ou ses notes sont plutôt exécrables. Mais un prof de techno le remarque. Pour motiver son élève, Ivan Vlainić, qui travaille toujours aux côtés de Rimac aujourd’hui, l’inscrit à un concours d’électronique local. Le lycéen, contre toute attente, décroche le premier prix. D’autres suivront, en Croatie comme dans toute l’Europe, et jusqu’à Séoul. Il n’a que 17 ans et a déjà déposé deux brevets, pour l’I-glove, un gant électronique qui remplace une souris d’ordinateur, et pour un système de détection d’angles morts pour les voitures.

Une BMW thermique explosive

Surtout, il a tant d’autres choses à faire que d’aller à l’école, et s’il décroche finalement un bac pro en gestion d’entreprises, et suit quelques cours en sciences appliqués à l’université de Zagreb, il a l’impression de perdre son temps. Sa vie est dans le garage de son père et sur les circuits ou il assouvit son autre passion en dehors de l’électronique : l’automobile. 

Sur les pistes locales, il use une BMW E30 323 I de douze ans d’âge. Mais au beau milieu d’une course, son moteur explose. Retour au garage paternel avec l’épave allemande. Qu’à cela ne tienne, le Frankenstein de la mécanique va faire revivre la BM, mais en version électrique, plus facile (pour lui). Rimac commande des pièces sur le web, et celles qui lui manquent, il les fabrique, tout simplement.

Mais il s’aperçoit rapidement que le rétrofit est une impasse. Pourquoi ne pas créer une auto électrique de toutes pièces ? Impossible n’est pas croate, et trois ans plus tard, après avoir cogité dans son garage, il fonde Rimac Automobili. Il a 21 ans. Son entreprise, dès le départ, est loin d’être une coquille vide. Le boss juvénile a déjà déposé 24 brevets et travaille sur sa première super car : la Rimac Concept One. Elle sera dévoilée deux ans plus tard au salon de Francfort, et ce n’est pas le choix du hasard.

Concept one : la première des Rimac.
Concept one : la première des Rimac.

Car non seulement son auto, de 1 224 ch, attire les regards du public , mais elle, comme son concepteur de 23 ans, attise la curiosité des pros qui sont tous au rendez-vous de Francfort. Et notamment la délégation Porsche. Le groupe coréen Hyundai Kia est lui aussi intrigué. C’est que les deux entreprises commencent à entrevoir un avenir électrique et voient bien que l’Américain Tesla fait parler de lui avec sa Model S qu’il vient de lancer. Deux ans plus tard Porsche devient client de Rimac et en 2018, prend des parts dans son capital. Le Coréen va en faire autant un an plus tard. La Concept One aura rempli sa mission qui n’était pas d’inonder les routes, mais d’attirer l’attention.

La suite des aventures de Mate Rimac n’est pas moins extraordinaire. Aston Martin et Ferrari sentent eux aussi le boulet de l’électrique se rapprocher et s’en vont consulter mister électrique, devenu incontournable sur toute la planète auto. Et il va asseoir définitivement sa réputation avec sa nouvelle création : la Nevera qui déboule en 2021. 

Le nom de tempête méditerranéenne que Rimac lui a donné n’est pas usurpé, ne serait-ce qu’à travers ses chiffres : 1914 ch, un couple de 2365 Nm, quatre moteurs électriques, une batterie de 120 kWh, une flopée de records de vitesse à la clé et une addition de 2 millions d’euros. 

Sa ligne n’est pas bluffante ? Et alors ? L’affaire n’est pas forcément rentable pour l’entreprise qui n’en fabrique que 150 exemplaires ? Aucune importance, car comme la Concept one, son rôle est ailleurs. La Nevera marque les esprits comme les chronos et prépare le terrain pour le futur.

Car au moment de sa mise en chantier, Mate Rimac a tapé dans la main du board du groupe Volkswagen : les futures Bugatti, attendues par tous ceux qui s’intéressent de près ou de très loin à l’automobile, seront électriques et sortiront (en pièces) de l’usine croate de Rimac Automobili, avant d’être assemblées à Molsheim. Porsche est monté à 45% du capital pour faciliter l’opération. Quant au nouveau patron de Bugattti, il s’appelle Mate Rimac, il a 36 ans et c'est un ex-cancre.

En savoir plus sur : Rimac C-two

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