Ralentisseurs : un grand nombre de communes sont hors la loi
Il aura suffi qu’un dos d’âne ait blessé une voiture frappée du cheval cabré, contrainte de sauter comme un cabri pour franchir l’obstacle, pour ouvrir la boîte de Pandore. Le thème des ralentisseurs sur nos chaussées est mis en lumière depuis cet incident dans une commune varoise condamnée à payer des dommages et intérêts au conducteur de la Ferrari qui s’est abîmé sur un de ses gendarmes couchés. Du coup, études et audits ont été lancés. Bilan ? Pour au moins un tiers, ces ralentisseurs sont illégaux !
L’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. Comme une route affublée d’un ralentisseur… L’accessoire a vocation à faire ralentir les véhicules dans des zones à risques. Une belle vocation. Mais en pratique, l’interprétation s’est faite de plus en plus large tandis que les mêmes ouvrages devenaient de plus en plus hauts.
Pourtant, il y a une règle à respecter. Elle est développée dans un décret de 1994 qui précise que ces dos d'ânes ne doivent pas excéder 10 centimètres de haut et ne peuvent être installés que dans des zones limitées à 30 km/h. On ne fait pas n’importe quoi ni même n’importe où puisqu’ils sont interdits sur les voies en pente, dans les virages ou sur les routes desservies par les transports publics.
Autant d’exceptions qui auraient été oubliées par de nombreuses communes selon une étude du magazine Auto Plus. Pour un tiers, les ralentisseurs parsemés dans notre verte contrée seraient hors la loi. De quoi réfléchir. On rappellera que la mairie de Roquebrune-sur-Argens s'est engagée à rembourser les frais de réparation de 2 000 euros au propriétaire de la Ferrari. Pour commencer, car ensuite, il va falloir refaire la chaussée. Et ça, ce n’est pas donné…
Enfin, pour contester en justice la conformité d'un dos d'âne, il faut déposer une requête au tribunal administratif contre la municipalité concernée.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération