Présentation vidéo - Abarth e-500 : le scorpion met les watts
Michel Holtz , mis à jour
Avec son moteur tuné emprunté à la Fiat 500 e et une batterie de même provenance, la petite Abarth revient en version zéro émission et sur un air de guitare électrique. Le petit scorpion a en effet remplacé le bruit caractéristique de ses petites bombinettes thermiques par celui, plus incongru, de l’instrument phare du rock’n’roll. Heureusement, son propriétaire peut choisir un bruit de thermique, même s’il est synthétique.
Elle était seule au monde. Aucune autre microcitadine ne pouvait se targuer de sportivité, puisque, comparée à elle, la Mini prend une allure d’autobus. Mais l’Abarth 500 thermique est condamnée au champ d’honneur du malus et des nouvelles normes. Alors elle a décidé de s’électrifier mais en partant, comme avant, d’une base de Fiat 500, la version "e" en l'occurrence. Pour autant, Abarth ne renonce pas totalement au thermique, du moins pour le moment. Puisqu'il continue à vendre ses 500 à pétrole, même en n''est prévu pour les remplacer et que d'autres nouveautés, toujours dérivées de Fiat sont annoncées d'ici 2026.
Une 500 e esthétiquement semblable, mais mécaniquement améliorée
Mais pour qu’une turinoise soit digne de porter le logo du Scorpion (qui a lui aussi évolué) elle doit ajouter trois ingrédients à l’original : une nouvelle esthétique, un moteur amélioré et un châssis renforcé. Pour ce dernier, les ingénieurs Abarth ont déshabillé celui de la 500 et en ont durci les suspensions. Selon le communiqué officiel d’Abarth, le résultat devrait permettre au conducteur d’adopter une conduite « trépidante ». Lorsque l’on se souvient du confort de l’Abarth thermique, on peut estimer que le terme n’est pas trop fort.
Sous le capot, tout n’est pas nouveau non plus. L’Abarth hérite de la grosse batterie de 42 kWh (37,8 utiles) de la 500 e, la petite, de 24 kWh n’est, quant à elle, pas reprise. En revanche, le moteur électrique est gonflé, passant à 155 ch alors la que la version de base se contente de 118 ch. Résultat de l’opération : un 0/100 km/h obtenu en 7 secondes, ce qui n’est pas stupéfiant, mais, promet Fiat, les accélérations intermédiaires sont meilleures que sur l’Abarth thermique, ce qui, avec un couple de 235 Nm, inférieur à celui de l’Abarth 695 thermique, paraît étonnant, puisqu’il disposait de 250 Nm.
Si les modifications entre la Fiat 500 e sont sensibles côté mécanique, elles le sont moins côté esthétique lorsque l’on observe les deux autos. L’élargissement des voies de 24 mm et l'allongement de l'empattement de 60 mm par rapport à l'Abarth thermique est similaire aux cotes de la 500 e ne sont pas visibles, pas plus que le changement des boucliers avant et arrière ne sont spectaculaires. Évidemment, les jantes sont différentes et exclusives, comme le logo qui orne la calandre fermée. À l’intérieur, il faudra en passer par la série de lancement Scorpionissima pour s’installer dans les jolis baquets recouverts d’Alcantara, mais le toit en verre teinté est quant à lui de série.
C’est installé dans ces sièges que l’on pourra retrouver un son Abarth, évidemment synthétique, et qui se commande depuis la planche de bord. Si l’on ne souhaite pas tomber dans la nostalgie un peu factice, et qu’Abarth appelle « expérience sonore immersive » on peut se contenter, et ce dès l’ouverture des portes et jusqu’à 20 km, d’un bruit de guitare électrique, dont le solo devrait faire sourire les passants que l’on croisera en ville.
Un air de guitare ou de moteur thermique
Reste que cette première Abarth électrique devrait procurer quelques jolies sensations, ne serait-ce qu’en raison de son poids, plutôt contenu pour une électrique. Il ne dépasse pas 1 335 kg, soit 45 kg de plus que la Fiat 500. Des sensations que l’on retrouvera surtout en conduisant en mode « Scorpion street » qui livre toute la puissance de l’auto, alors que la position « Turismo » n’en délivre que 135 ch. Côté autonomie, si les chiffres ne sont pas encore connus, elle devrait logiquement être inférieure à celle de la Fiat 500 e qui n’est que de 350 km, avec un moteur moins puissant.
Pour les scorpiofans, les premières commandes sont ouvertes dès aujourd’hui, au prix (hors bonus) de 43 000 euros, et 46 000 € pour le cabriolet qui lui aussi bascule dans l’électricité avec les mêmes spécifications, il faudra attendre le mois de février prochain pour être livré de la première bombinette italienne à watts.
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