Près de 4 Français sur 10 pensent ne pas respecter les 80 km/h
Un nouveau sondage confirme l'opposition des Français à la prochaine baisse de la limitation de vitesse sur les départementales. Il nous apprend aussi que beaucoup de conducteurs ne comptent pas lever le pied après le 1er juillet.
La limitation de vitesse sur le réseau secondaire sera abaissée dans moins de deux mois. La Sécurité Routière a beau avoir lancé il y a plusieurs semaines une campagne d'information, notamment dans les journaux régionaux, la mesure est toujours rejetée par une large majorité de Français.
C'est confirmé par un nouveau sondage* réalisé par BVA pour la presse régionale, dont Nice-Matin. 74 % des sondés se sont déclarés opposés aux 80 km/h. Près d'un sur deux (47 %) y est même "tout à fait opposé". Élément intéressant de l'enquête : on voit bien la différence entre les grandes villes et la campagne. Du côté des communes rurales, il y a 86 % d'opposition. Dans l'agglomération parisienne, c'est 58 %.
La contestation est aussi plus forte dans des régions centrales, avec un pic à 84 % en Centre-Val-de-Loire. Voilà qui donnera du grain à moudre aux opposants de la mesure qui jugent qu'elle a été décidée à Paris sans concertation avec les élus et habitants des campagnes, qui seront les plus impactés. Pour justifier leur opposition, 79 % des sondés estiment que la mesure sera inefficace. Un taux qui grimpe à 91 % chez les ruraux !
Autre apport inédit du sondage : savoir ce que pensent faire les Français à partir du 1er juillet. Vont-ils respecter les 80 km/h ? 36 % répondent "non, plutôt pas". Les sondés ne font d'ailleurs guère confiance en leurs compatriotes pour se plier à la nouvelle règle, puisque 77 % d'entre eux estiment que la mesure ne sera "plutôt pas respectée".
Le gouvernement n'a toutefois pas l'intention de revenir en arrière. Pour faire passer la pilule, Emmanuel Macron a précisé que c'était une expérimentation nationale. Si les effets escomptés ne sont pas au rendez-vous en juillet 2020, la mesure sera abandonnée. Mais seulement 34 % des sondés ont jugé cette promesse crédible. Ils sont encore moins (30 %) à penser que la promesse de reverser le surplus des recettes des radars aux hôpitaux qui soignent les blessés de la route sera tenue !
* Sondage réalisé par Internet du 19 au 23 avril, auprès d’un échantillon représentatif de 1 200 personnes en âge de conduire
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