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Pour Sandrine Rousseau, les SUV sont totalement inutiles

La candidate à la primaire écologique prône une décroissance du marché auto. Elle fait aussi campagne sur la démobilité, pour limiter la quantité de trajets à faire.

Pour Sandrine Rousseau, les SUV sont totalement inutiles

Une radicalité pleinement assumée, qui semble même être devenue un atout pour Sandrine Rousseau, qualifiée pour le second tour de la primaire des écologistes avec Yannick Jadot. Parmi ses cibles, il y a bien sûr l'automobile.

On s'est presque étonné de ne pas l'avoir entendu sur la baisse de limitation sur les autoroutes. Mais Sandrine Rousseau a des positions très tranchées sur l'usage de l'auto. Elle prône même un big-bang dans notre rapport à l'objet : "Il va falloir accepter un changement de voiture".

Elle prône ainsi une forme de décroissance dans l'achat des nouvelles voitures et, sans surprise, elle veut la peau des SUV. Lors d'un débat organisé sur LCI, elle a expliqué : "Aujourd'hui, la voiture est un marqueur social. C'est pour ça qu'on a des voitures qui peuvent être de très grosses voitures, des SUV. Les SUV, c'est totalement inutile dans une société de transformation écologique".

Si elle est consciente que des Français ont besoin d'une voiture, celle-ci doit être un complément à des moyens de transport plus écolos : "La voiture, quand on la gardera, ce sera une voiture légère. On n'a pas besoin de se déplacer avec plusieurs tonnes de métal autour de nous".

À la décroissance s'ajoute une autre notion qui monte en puissance : la démobilité. Pour elle, "c'est repenser toutes nos vies pour limiter la quantité de trajets que l'on a besoin de faire". Elle souhaite ainsi "ralentir le système", en soulignant qu'il ne faut pas multiplier les petits trajets.

Cette démobilité passe notamment par le télétravail et une réorganisation des villes. Mais il faut là aussi pousser les Français à changer de comportement. Selon Sandrine Rousseau, "il y a 42 % des trajets de moins d'un kilomètre qui sont faits en voiture". Si des Français ont déjà changé leurs habitudes à la suite de la crise sanitaire, d'autres tiennent à leur auto. La radicalité peut-elle un jour aboutir à un quota de trajets autorisés ?

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