Plein phare sur le nouvel Audi Q3
Pas de temps à perdre chez Audi. Plutôt que restyler son SUV compact à succès, le constructeur a choisi de le renouveler. Voici la troisième génération de Q3. Sans révolutionner une recette qui fonctionne, Audi a amélioré point par point son SUV qui bénéficie enfin de motorisations électrifiées.

2025 est l’année d’Audi. En comptant, les restylages, les dérivés électriques et les nouvelles générations, le constructeur va présenter plus d’une quinzaine de nouveautés cette année. La marque allemande va monter en régime sur tous les fronts pour oublier l’année 2024, considérée par Marco Schubert, le patron des ventes, « comme une année de transition ». En effet, pénalisé par une gamme vieillissante et une offre électrique encore réduite, Audi a vu ses ventes mondiales chuter de 12% en 2024.
Parmi les nouveautés à fort potentiel, Audi compte sur la nouvelle génération de Q3 pour redresser la barre. En effet, le SUV compact se place dans le trio de tête des Audi les plus vendues en Europe avec pratiquement 80 000 exemplaires.


Pour stopper l’érosion des ventes au plus vite, Audi a fait le choix de concevoir directement une nouvelle génération plutôt que de passer par un restylage. Son renouvellement, initialement prévu en 2026, a donc été avancé afin de coller davantage à la demande et à la fiscalité européenne avec l’apport de motorisations électrifiées (micro-hybride). Pour la plateforme et les motorisations Audi a profité de la synergie du groupe Volkswagen en empruntant la plateforme MQB EVO commune au Volkswagen Tiguan et au Cupra Terramar fabriqué au même endroit, en Hongrie, dans l’usine de Györ.

Le gabarit reste inchangé (4,50 m de long) et positionne le Q3 pile en face du BMW X1, leader du marché. Pour ce troisième opus, le centre de style est resté conservateur. Les principales évolutions portent sur la calandre Singleframe et les feux davantage effilés. La partie arrière, au hayon plus sculpté, reçoit aussi de nouveau feux, complétés par une bande LED et des anneaux éclairés, disponibles en option. La version exposée est une finition S-Line, la plus "sportive" du catalogue. Le Q3 laisse l’excentricité à son dérivé coupé, le Q3 Sportback, qui représente d’ailleurs la majorité de ventes de la gamme. Ce dernier sera vraisemblablement reconduit pour une seconde génération d'ici la fin de l’été 2025.
Audi insiste beaucoup sur l’éclairage et le nouveau Q3 ne déroge pas à la règle. Il bénéficie ainsi de feux Matrix LED numériques qui utilisent pour la première fois la technologie « micro-LED », ciblant davantage l'éclairage et son efficacité.
Comme souvent ces dernières années, Audi insiste beaucoup sur l’éclairage et le nouveau Q3 ne déroge pas à la règle. Il bénéficie ainsi de feux Matrix LED numériques qui utilisent pour la première fois la technologie « micro-LED » liée aux assistances à la conduite et offrant une signature lumineuse plus détaillée, notamment à l’arrière, où elle est à double étage. Elle améliore « considérablement l'éclairage », selon Audi.

C’est à bord que l’on retrouve le gros des évolutions. Le cockpit, vieillissant a été redessiné pour accueillir, un ensemble d’écrans. L’instrumentation numérique et un écran central de 13’’ (de série) sont regroupés pour former la « scène numérique », aperçue sur le Q6.
Un intérieur modernisé et quelques innovations

Petite curiosité, l’instrumentation numérique de 11’’ présente un affichage horizontal très fin qui surprend. En effet ce dernier ne remplit pas toute la surface de l’écran. Le système d'info divertissement utilise la dernière version Android Automotive OS. Un système d’exploitation performant qui embarque une multitude de fonctionnalités et de services connectés parmi lesquelles figurent en natif YouTube, Spotify ou encore un assistant enrichi par l'IA. Comme sur le dernier Tiguan, la commande de boîte de vitesses, inédite, a été déplacée au volant. On note d’ailleurs une architecture inédite des commandes de clignotants et de vitesse d’essuie-glaces, sous la forme d’une molette.


Ce glissement des commandes a permis de libérer un peu plus d’espace pour améliorer le rangement au pied de la console centrale. On y trouve deux porte-gobelets et un logement pour smartphone avec recharge par induction et deux ports USB-C. Audi a rehaussé la qualité perçue de son modèle avec des placages en bois, des tissus « d'ameublement » et des plastiques de bonne qualité. L’ensemble provient en partir de matériaux recyclés.


Le SUV Allemand est toujours un bon élève en matière d’espace à bord. Deux adultes de bonne taille voyageront à leur aise aux places arrière avec à disposition deux ports USB-C et des dossiers inclinables. Le volume du coffre de 488 litres est en recul par rapport à la précédente génération en raison de l’arrivée d’une petite batterie dédié à l’hybridation. Toutefois le Q3 conserve sa banquette arrière coulissante qui permet d’obtenir 575 litres lorsqu’elle est avancée. Une fois repliée, le volume grimpe jusqu'à 1386 litres.
Trois moteurs au lancement dont un diesel
Au lancement le Q3 proposera 3 motorisations, toutes exclusivement en deux roues motrices. Sans surprise, l’Allemand reprend les mêmes blocs que le Volkswagen Tiguan avec en entrée de gamme le 4 cylindres 1.5 micro-hybrides 48 V en 150 ch. Associé à une boîte de vitesses automatique à 7 rapports, ce TFSi 150 bénéficie de la désactivation des cylindres qui permet d’économiser du carburant lorsque la demande en puissance est faible. L’offre est suivie par le 2.0 TDi de 150 ch. Audi dispose d’une version 2.0 TDi 193 ch en 4 roues motrices. Cette dernière sera potentiellement lancée en 2026, en fonction de la fiscalité. Elle sera alors la seule version Quattro au catalogue, car il y a très peu de chances de voir le RS Q3 politiquement incorrect reconduit, tout du moins sur le marché Français.

L’offre de motorisations est complétée par un groupe hybride rechargeable de 272 ch (400 Nm de couple). Ce dernier est alimenté par une « grosse » batterie de 25,7 kWh (19,7 kWh nette). Cela fait grimper l'autonomie en tout électrique à 120 km (WLTP) et permet au Q3 de recevoir des charges rapides en courant continu (DC) jusqu'à 50 kW. Un atout pour les déplacements hebdomadaires mais aussi pour échapper au double malus écologique (poids et CO2).
En attendant, Audi annonce quelques évolutions concernant le châssis avec l’arrivée d’une nouvelle suspension pilotée (optionnelle). Cette dernière réagit en continu aux caractéristiques de la route et à la situation de conduite prenant en compte la direction, le freinage et l'accélération. La suspension assurée par des amortisseurs à double valve (comme chez BMW) permettant est calculée et ajustée roue par roue permettant de mieux constater l'écart entre les modes confort et sport.

En parallèle, Audi a ajouté de nouvelles assistances à la comme la conduite autonome de niveau 2 avec prise en compte des données en ligne (trafic, etc.) et un système d'urgence capable de prendre le contrôle du véhicule si le conducteur ne réagit plus. Dans ce cas, le Q3 se réduit la vitesse et se stationne seul vers l'accotement le plus proche.
Le nouveau Q3 sera lancé sur en France à la mi-septembre 2025, avec des prix stables. En effet, l’équipement modernisé, l’électrification de la motorisation et l’arrivée d’office de la boîte de vitesses automatique compensent la légère inflation. Le ticket d’entrée est fixé à 43 850 € pour le Q3 TFSi 150 et 55 000 € pour l’hybride rechargeable.
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