Paris : Anne Hidalgo compte supprimer 60 000 places de stationnement au profit de pistes cyclables
Anne Hidalgo, la maire sortante de Paris, candidate à sa réélection, a annoncé hier son intention de supprimer 60 000 places de stationnement en surface pour rendre cyclable l’intégralité des rues de la capitale d’ici à 2024.
Candidate PS aux municipales qui auront lieu en mars prochain, Anne Hidalgo, la maire sortante a promis hier qu’elle supprimera 60 000 places de stationnement en surface si elle est réélue. Son objectif : rendre l’intégralité des rues de Paris cyclable d’ici à 2024 nous apprend ce matin Le Figaro. Dans le détail, elle propose d'ajouter 400 nouveaux kilomètres aménagés aux 1 018 km existants, dont le «Vélopolitain», un réseau de grands axes de pistes cyclables qui maillerait la ville. Les grands axes feront quant à eux l'objet «d'aménagements sécurisés».
La candidate veut qu'une «Vélorue» au moins soit dédiée aux cyclistes dans chaque arrondissement. Par ailleurs, le double-sens cyclable serait généralisé dans les zones 30, et 100 000 nouveaux stationnements pour vélo pourraient être mis à disposition. Anne Hidalgo prévoit par ailleurs la mise en place d'un «Code de la rue» qui «donnera priorité aux piétons et cyclistes», ainsi que la multiplication de contrôles mobiles et le déploiement d'agents de police dédiés à la sécurité de la circulation à vélo.
60 000 places de surfaces supprimées sur les 130 000 existantes
"Pour mettre des vélos à la place des voitures il nous faut gagner de la place » reconnaît la candidate qui annonce vouloir grignoter 60 hectares supplémentaires en supprimant 60 000 places de stationnement individuel (sur 133 000 actuellement). Anticipant les levées de boucliers et les reproches sur un manque de concertation, la maire promet des « Etats généraux du stationnement et de la mobilité » dès le mois d'avril, si elle est élue. Les places de livraison et celles réservées aux personnes handicapées seraient maintenues, mais les autres automobilistes seront invités à se garer « dans les parkings souterrains », notamment ceux des bailleurs sociaux où beaucoup de places sont inutilisées. La ville compte actuellement 500 000 places en sous-sol, explique aujourd'hui Le Parisien.
Rachida Dati, principale opposante
De son côté, la candidate des Républicains, Rachida Dati, estime que la maire actuelle va créer "la paralysie". Depuis le début de son entrée en campagne, la candidate LR a souvent fustigé la politique « anti-voitures » menée par l'équipe municipale actuelle. « Anne Hidalgo ne veut plus de voitures à Paris mais il y a encore des Parisiens qui ont encore besoin de leur voiture ! » a-t-elle encore répété. Mais alors que jusqu'ici elle refusait de se prononcer clairement sur la réouverture des voies sur berge et évoquait plutôt l'idée d'aborder le sujet dans le « cadre d'un schéma de mobilité » réalisé en concertation avec les Parisiens, dans sa lettre à ETHIC, Rachida se fait plus précise : « Il sera très difficile de revenir en arrière annulant ce qui a été fait concernant la circulation des voitures sur les voies sur berge ; toutefois je m'engage à rouvrir certains tronçons ».
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