2. Opel Frontera 1.2 Turbo Hybrid 136 ch - Au volant : tonique mais nonchalant…
Alors que le Citroën C3 Aircross réduit les prix d’appels avec un moteur essence classique à boîte manuelle, le Frontera impose la microhybridation à transmission automatique.
Le 1.2 turbo essence PureTech, annoncé fiabilisé avec une chaîne de distribution, offre ainsi le choix entre 100 ou 136 ch comme ici, et reçoit une boîte robotisée à 6 rapports intégrant un petit moteur électrique chargé d'épauler son homologue thermique en accélération, voire de prendre totalement le relais épisodiquement.
Un ensemble plaisant sur départementales et voies rapides : grâce aux nombreuses et intenses phases de décélérations qui rechargent la batterie, la fée électricité garantit continuellement des coups de pouces sensibles en relances, avec jusqu’à 55 Nm de couple qui viennent s'ajouter aux 230 Nm du moteur essence. Résultat : le 80 à 120 km/h est exécuté en 6s environ, selon nos relevés. Des interventions qui permettent en outre de limiter la consommation évidemment, avec 5,5 à 6 l/100 km constatés sur le réseau secondaire.
Moins agréable en ville qu'à la campagne…
Hélas, l'ensemble se montre moins pertinent en agglomération, en particulier quand la circulation se densifie. Faute de phases de récupération d'énergie et d'une batterie à la capacité conséquente, le moteur thermique se retrouve constamment dans l'obligation d'entraîner les roues d'autant que, contrairement à un système hybride intégral tel que celui du Duster, il n’entre jamais en action pour recharger la pile.
En conséquence, l'appétit peut tutoyer voire dépasser 7 l/100 km. Rien de dramatique, mais le système Renault/Dacia se montrera plus sobre dans les mêmes circonstances. Quoi qu’il en soit, la mécanique d'origine Stellantis s'avère peu agréable à basse vitesse, en raison notamment du manque de douceur de la transmission DSC6 qui génère constamment de menus à-coups sur les deux premiers rapports et quand le moteur à combustion interne redémarre.
Question comportement, le Frontera n'a rien d'enthousiasmant avec un caractère sous-vireur (avant qui se dérobe), mollasson et imprécis, d'autant plus marqué que le modèle de base chausse des pneus peu accrocheurs (Goodyear EfficientGrip 2), à flancs hauts (14 cm !) et arrondis (pas un mal quand on se gare le long des trottoirs).
Si l'auto peut se montrer un peu sèche sur les raccords au-dessus de 80 km/h, la souplesse des gommes et de l'amortissement garantit néanmoins une bonne absorption des dos d'ânes et plaques d'égouts. On apprécie également le diamètre de braquage contenu et la légèreté de la direction en manœuvres. Hélas, l'insonorisation peu efficace des bruits de roulements et de suspension témoigne d'une fabrication à coûts réduits.
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