Salon de Francfort 2019 - Opel Corsa : la première de l'ère Peugeot
Florent Ferrière, Pierre Desjardins , mis à jour
La vedette d'Opel à Francfort, c'est bien sûr la toute nouvelle Corsa. C'est la sixième génération, la première à naître depuis le rachat de la marque par le groupe PSA. Est-ce que cela menace l'identité de la polyvalente allemande ou est-ce que ce rapprochement améliore sa lignée ?
La Corsa F va prendre son premier bain de foule au Salon de Francfort. Mais nous avions pu la découvrir en avant-première début juin, à Russelsheim, siège historique d'Opel. Et soulagement, elle ressemble bien à une voiture de la marque au blitz !
En effet, si vous ne saviez pas déjà qu'elle est construite sur la même plateforme CMP que la nouvelle Peugeot 208, difficile de le deviner au premier coup d'œil tant son style transpire l'ADN du constructeur. À l'avant, on découvre des projecteurs à la forme très similaire à ceux de l'ancienne mais qui peuvent désormais recevoir la technologie LED Matrix, une première dans la catégorie. Ensuite, en suivant les belles nervures du capot puis les flancs creusés, on arrive à cet aileron de requin inversé dessiné par le toit noir qui vient mourir dans la lunette arrière, juste au-dessus de feux dans le plus pur du reste de la gamme. Au final, on a sous les yeux une voiture pas forcément surprenante d'un point esthétique, mais élégante et équilibrée, et surtout dotée d'une véritable personnalité par rapport à la sochalienne.
L'auto a maintenant une silhouette de petite compacte. L'allure est moins "bouboule" par rapport à l'ancienne grâce aux nouvelles proportions. Avec une longueur de 4,06 mètres, la Corsa gagne 4 cm. Surtout, la hauteur est en baisse de 5 cm. Opel se veut rassurant : cela ne se fait pas au détriment de la garde au toit grâce à une position de conduite abaissée de 28 mm. Mais il faudra attendre encore un peu pour valider ou non cette information, le constructeur allemand préférant révéler l'habitacle un peu plus tard.
Il faut donc se contenter pour l'instant de la photo ci-dessous issue du dossier de presse qui montre que la Corsa continue de se différencier de la 208 avec une planche de bord totalement différente et bien plus classique que la sochalienne avec un écran de 10 pouces tourné vers le conducteur et évidemment un grand volant devant une belle instrumentation numérique.
On sait aussi déjà que, du côté du coffre, les 309 litres proposés marquent un progrès de 23 litres par rapport à l'ancienne mais on reste loin des références de la catégorie. Son ennemie jurée par exemple, la Renault Clio, en offre par exemple 391 avec pourtant une longueur identique !
Lors de la première présentation, Opel a eu l'excellente idée d'exposer quelques modèles électriques issus de son musée, comme l'étonnante ElektroGT, qui a battu six records en 1971, dont la vitesse de pointe, à 188 km/h, et l’autonomie à 100 km/h, à 44 km, l'Impuls de 1990 sur base de Kadett E avec ses batteries de 14,3 kWh permettant de faire 80 km en une charge ou encore l'Impuls II de 1992, une Astra F Break embarquant 13,6 kWh pour parcourir 103 km d'une traite. On pouvait aussi trouver dans des coins plus sombres une Ampera et une Ampera-e.
Quelques anciennes électriques d'Opel.
Pourquoi un tel engouement pour la fée électricité ? Parce que cette plateforme peut absorber plusieurs types de motorisations et, signe des temps, Opel a choisi de présenter en premier la Corsa-e, la 100 % électrique, qui reprend donc logiquement la fiche technique de la e-208 à savoir un moteur de 136 ch et 260 Nm relié à une batterie de 50 kWh. Cette combinaison permettrait une autonomie de 330 km selon la norme WLTP et nous promet une belle confrontation avec la prochaine Renault Zoé que l'on découvrira dans quelques semaines. Le 0 à 100 km/h est annoncé en 8,1 s et elle pourra être rechargée à 80 % sur des bornes 100 kW en 30 minutes via sa prise au format Combo CCS.
C'est la version 100 % électrique, la Corsa-e, qu'Opel a choisi de présenter en premier.
Mais les amateurs de station-service ne sont pas oubliés pour autant puisqu'une offre thermique est bien au programme avec un 3 cylindres 1,2 essence en 75, 100 et 130 ch ou un diesel 1.5 de 100 ch.
Les feux avant et arrière font très Opel.
Les carnets de commandes sont déjà ouverts. Le prix de base pour la thermique est de 14 600 €. Pour l'électrique, c'est 29 900 €, hors bonus. L'auto arrivera dans les concessions à l'automne. Mais vous n'avez pas besoin d'attendre pour avoir nos premières impressions de conduite puisqu'Olivier Pagès a déjà pris le volant d'un prototype.
Photos (28)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération