2. Nissan Qashqai e-Power 190 ch – Sur la route : un amortissement étonnant
Parmi les choses qui ne changent pas sur ce nouveau Qashqai, il y a l’offre mécanique. Celle-ci débute toujours par une paire de 1.3 Turbo à hybridation légère. Le premier, couplé à une boîte manuelle, développe toujours 140 ch tandis que le second passe ses 158 ch au sol par l’intermédiaire d’une transmission à variation continue baptisée Xtronic. La fiscalité française étant ce qu’elle est, avec leurs malus écologiques de 1 074 € minimum, ces deux blocs ne sont toutefois voués qu’à faire de la figuration sur notre marché.
En effet, environ 9 ventes hexagonales sur 10 sont le fait de la variante hybride e-Power. Et, d’après l’importateur tricolore, ce Qashqai version 2024 devrait au moins faire aussi bien. Contrairement à la technologie e-Power utilisée par le Juke, celle du Qashqai n’est pas un produit Renault mais a été totalement développée par les ingénieurs de Nissan. La particularité de cette machine, c’est que, en toutes circonstances, c’est le moteur électrique qui entraîne les roues avant, le bloc thermique, un 1.5 essence, ne servant qu’à recharger la batterie de 1,97 kWh aussi souvent que nécessaire.
À l’usage, ce mode de fonctionnement aboutit parfois à un décalage entre les montées en régime du moteur thermique et les accélérations réclamées par le conducteur. Mais comme le 1.5 se fait peu entendre, y compris lorsque l’on écrase la pédale de droite, on est très loin de ressentir la gêne auditive que l’on éprouve à bord d’une hybride Toyota.
Outre l’agrément de conduite, ce choix technique permet d’assurer de très correctes reprises. Vu le niveau de puissance, 190 ch sous le capot du Qashqai, nous n’en attendions pas moins. Le plus séduisant, au quotidien, cela reste toutefois l’appétit très mesuré de ce nippon. En cycle mixte, tablez sur 6 à 6,5 l/100 km. En ville, pour peu que l’on joue au maximum avec la récupération d’énergie, il est parfaitement envisageable de passer sous la barre des 4,5 l/100 km.
Le châssis, non plus, n’a pas été modifié. Nissan a visiblement jugé, à juste titre, qu’il était suffisamment réussi ainsi. Et à raison car même si cette variante demeure une simple traction, la motricité n’est jamais prise en défaut et le comportement, à défaut d’être joueur, se révèle parfaitement neutre et sécurisant, y compris lorsque l’on hausse le rythme.
Au moment d’aborder le chapitre du confort, notre exemplaire d’essai ne partait pas, sur le papier, avec les meilleures cartes en main. En effet, alors que les finitions d’entrée et de milieu de gamme chaussent du 18"ou du 19", les trois versions les plus chères passent carrément au 20". Ces jantes conservent toutefois un atout en poche puisqu’elles sont forcément adoubées à des suspensions multibras, refusées aux autres montes. Si ce choix technique, coûteux pour le constructeur, ne transfigure visiblement pas le comportement du Qashqai, il permet toutefois de bichonner les vertèbres des occupants.
Ainsi, malgré la combinaison jantes de 20" + sièges avant Sport + sellerie cuir, "notre" Qashqai s’est toujours révélé confortable, y compris sur les axes en piteux état. Mieux, ce confort ne s’assortit pas d’un amortissement trop souple qui engendrerait un roulis excessif. Rappelons toutefois, comme nous l’avons indiqué auparavant, que le bilan est moins glorieux aux places arrière à cause d’une banquette exagérément ferme.
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