Mondial de Paris 2016 – Toyota C-HR : le désiré
Voilà une voiture qui sait se faire attendre. Le nouveau SUV urbain de Toyota, le C-HR, a fait l'objet de deux concepts et aura écumé deux salons avant d’être présenté dans sa version définitive, cette année, au Mondial de l’auto.
Le crossover compact affiche toujours une personnalité affirmée, avec des ailes gonflées dans un style qui rappelle celui du Nissan Juke, tandis que les feux arrière semblent avoir été directement transposés de la dernière Honda Civic. Le profil avec la ligne de toit plongeante et les poignées de porte arrière intégrés lui donnent une ligne dynamique malgré une garde au sol élevée, conformément à son nom qui est l'acronyme de « Coupé High Rider », qui peut se traduire par « coupé haut sur pattes », ce qui le place directement face à des crossovers compacts typés « mode » comme le DS 4 Crossback ou le Mini Countryman.
Le Toyota C-HR sera donc proposé un 1,2 l turbo essence de 116 ch et 185 Nm associé à une boîte de vitesses mécanique ou CVT mais aussi avec un 1,8 l hybride de 122 ch pour lequel 3,7 l/100 km et 85 g/km de CO2 sont annoncés et qui le fait entrer dans le club très fermé des Suv compacts hybrides où ne se trouve aujourd'hui que le Kia Niro.
A bord, le japonais reprend le grand écran central de 8 pouces de la Prius, positionné très haut. Il inaugure par ailleurs une évolution du système d'exploitation, plus facile d'utilisation, qui sera étendue sur l'ensemble de la gamme Toyota. L'instrumentation adopte la présentation composée de deux compteurs séparés par un écran central couleurs. Lors de notre premier contact à Milan au printemps dernier, nous avons relevé le gain indiscutable en matière de qualité perçue. Le C-HR se rapproche grandement des standards de Lexus.
Deux adultes peuvent prendre place confortablement à l'arrière, avec suffisamment d'espace au niveau des genoux comme de la tête, mais il faudra supporter des surfaces vitrées limitées à la portion congrue, sacrifiée sur l'autel du design. À 370 litres, le coffre offre enfin un volume en dessous de ce qu'on peut attendre d'un véhicule de 4,36 m, avec un seuil de chargement élevé, mais tente de se rattraper avec un dossier de banquette 2/3 1/3 se rabattant pour offrir un plancher plat.
Dès l'entrée de gamme, le C-HR offre la climatisation manuelle, le système de sécurité précollision avec détection des piétons, le régulateur adaptatif, l'alerte de franchissement de ligne, la gestion automatique des feux de route et des rétroviseurs dégivrants. Le milieu de gamme ajoute notamment des jantes alliage de 17 pouces, la climatisation automatique bizone, la lecture des panneaux et l'écran central tactile de 8 pouces. En haut de la pyramide des finitions, deux thématiques sont proposées, une d'inspiration plus sportive avec carrosserie bi-ton et sièges chauffants (celle des photos), l'autre plus « classe » avec sellerie partiellement en cuir et rétroviseurs rabattables électriquement, complétant de plus la dotation de jantes de 18 pouces et de vitres arrière teintées.
On connaît désormais tout de ce C-HR à l'exception des tarifs, que l'on nous promet entre ceux de l'Auris Touring Sports et du Rav4, ce qui devrait donner une entrée de gamme autour des 25 000 €.
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