Présentation vidéo - Des Fiat Topolino complètement "Mickey"
Cédric Pinatel , mis à jour
Pour fêter le 100ème anniversaire des studios Disney, Fiat décore cinq Topolino modernes à la façon des « Arts cars » chères à Andy Warhol dans les années 70. Afin de comprendre le sens de cette démarche, il faut remonter aux origines de la Fiat 500.
Quel est le point commun entre la Fiat 500 originelle et Mickey ? Les férus d’histoire d’automobile italienne, ceux qui pourraient discuter des heures entières avec notre inénarrable Stéphane Schlesinger, connaissent la réponse : c’est la silhouette très particulière de la toute première Fiat 500, la « Topolino » apparue en 1936.
Il se trouve qu’en ces temps les plus sombres de l’histoire européenne (rappelons que la Fiat 500 découle d’un projet de petite voiture populaire initié par Mussolini au début des années 30 qui inspirera la Coccinelle allemandes voulue par Hitler quelques années plus tard), la 500 a tout de suite séduit le public avec son prix serré (8 900 lires en 1936) et sa petite bouille évoquant la silhouette de Mickey Mouse avec les phares en guises d’oreilles, d’où le petit surnom affectueux de la voiture de l’autre côté des Alpes passé depuis à la postérité (en Italie, Mickey s’appelle « Topolino »).
Commercialisée en France sous le nom de Simca 5 et forte d’un certain succès jusqu’à l’arrivée de sa remplaçante la « Nuova 500 » en 1957 connue par tous pour sa forme de « pot de yahourt », cette Topolino a récemment donné son nom à l’adaptation italienne de la Citroën Ami électrique. La Topolino moderne n’a donc mécaniquement rien à voir avec la 500 « Topolino » qui possédait elle aussi deux places et un quatre cylindres essence de 569 cm3 installé à l’avant, mais elle développait 13 chevaux ce qui reste proche des 12 chevaux de la Topolino électrique moderne. Cette dernière, accessible sans permis de conduire, limite en revanche sa vitesse de pointe à 45 km/h alors que son ancêtre pouvait filer fièrement à 70 km/h.
Cinq « art cars » qui ne seront pas commercialisés
Alors que les studios Disney fêtent leur centenaire tout comme le fameux « Lingotto » de Fiat où nous nous trouvons pour cette présentation, on découvre ainsi cinq Fiat Topolino modernes peinturlurées par l’équipe du Centro Stile de Fiat mais aussi l’artiste des studios Disney Giorgio Cavazzano. La sienne arbore la robe la plus sophistiquée et les quatre autres, qu’on doit aux designers de Fiat, se répartissent entre quatre thèmes (« Historical », « Modern », « Street » et « Abstract »). Au-delà des formulations marketing un peu pompeuses et attendues, les autos sont évidemment très mignonnes mais elles ne seront pas commercialisées.
La Topolino moderne, elle, laissera les clients choisir entre deux versions affichées au prix de base de 9 899€ : une mouture totalement fermée et une édition « Dolce Vita » possédant des cordelettes en guise de portières et un toit ouvert recouvert d’une toile. Nous n’avons malheureusement pas eu le droit de prendre le volant de cette nouvelle Topolino (il faudra attendre pour cela le mois de janvier prochain), mais il faut reconnaître que l’auto est plus attendrissante à regarder que la Citroën Ami ou l’Opel Rocks Electric. A côté de la Topolino originelle, en revanche, il n’y a évidemment pas match. Cette toute petite citadine des années 30 concentre tout ce que l’industrie automobile italienne pouvait faire de plus « Italien », même si sa fiche technique n’avait alors rien de révolutionnaire par rapport à celle des prototypes initiaux du projet (ou de la « Nueva 500 » de 1957). Au fait, peut-on dire que la Fiat Topolino moderne est une voiture de Mickey ?
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