Manifestation au Mondial de l'Auto : Philippe Poutou condamné
L'ex candidat à la présidentielle et trois autres syndicalistes, tous salariés de l'usine Ford située en Gironde, ont été condamnés à une amende pour dégradations lors d'une manifestation sur le stand de la marque au Mondial de Paris 2012.
Quatre syndicalistes (trois CGT et un CFTC) de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) ont été condamnés à une amende pour "dégradations en réunion" lors du Mondial de l'Automobile. Parmi eux, l'ex candidat à la présidentielle (pour le Nouveau Parti Anticapitaliste) et représentant CGT sur le site Ford Aquitaine Industries Philippe Poutou, qui a confirmé que le montant de l'amende pour lui était de 431 € et de 231 € pour ses collègues.
Les faits remontent à 2012. Le stand de Ford au Salon de Paris avait été le théâtre d'une manifestation d'employés de l'usine, venus se faire entendre pour défendre leurs postes. Philippe Poutou a déclaré à l'AFP "nous avions jeté des confettis, posé des autocollants et occupé symboliquement le stand pendant une heure". Plusieurs véhicules avaient été abîmés, ce qui avait incité Ford à porter plainte. Avec ses collègues, Philippe Poutou a annoncé son intention de "faire opposition".
Une autre procédure est en cours, car une autre manifestation des salariés de Blanquefort avait eu lieu deux ans plus tard sur le stand Ford. Une répétition qui a peut-être pesé dans la décision du constructeur de ne pas revenir au Mondial de l'Automobile en 2016, même si l'américain avait expliqué vouloir dépenser autrement son budget communication avec des événements plus régionaux.
On se souvient que lors d'un débat télévisé pendant la présidentielle, Philippe Poutou avait déclaré au cours d'une réplique adressée à Marine Le Pen, qui bénéficie d'une immunité parlementaire, que lui n'avait pas "d'immunité ouvrière". Il en a maintenant la preuve.
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