Malgré la baisse des voitures thermique, la demande en pétrole devrait grimper jusqu'en 2045
La montée en puissance des voitures électriques en Europe et dans le reste de la planète va-t-elle contribuer à faire baisser la demande mondiale de pétrole ? Pas du tout, d’après l’Opep dont les prévisions sont peut-être un peu orientées.
L’industrie automobile est en train de se transformer sur les marchés les plus importants. L’électrification du parc neuf gagne du terrain un peu partout dans le monde. En Chine, en Europe où la vente de voitures thermiques neuves sera interdite dès 2035 et même aux Etats-Unis où les marques locales commencent à pousser fort sur les modèles à zéro émission avec le soutien du gouvernement. Tout cela aura inévitablement des conséquences sur la consommation mondiale de pétrole, sachant que le secteur des transports routiers représentait 44% de cette consommation mondiale en 2015.
D’après l’Opep, pourtant, cette consommation mondiale de pétrole n’est pas près de faiblir. C’est même tout l’inverse d’après les prévisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Dans son dernier rapport sur les perspectives de la demande mondiale pétrolière, elle estime que le niveau de 116 millions de barils par jour sera atteint en 2045 d’après son scénario privilégié. C’est-à-dire, une augmentation de 16,5% par rapport à l’année de référence 2022. Elle a revu en ce sens ses prévisions à la hausse, puisqu’elle tablait initialement sur une production de 109,8 millions de barils par jour.
Les pays émergeants comme plus gros consommateurs
Dans son estimation, l’Opep inclut effectivement une baisse de la consommation dans les pays membres de l’OCDE dès l’année 2025, en raison des politiques locales visant à remplacer les machines fonctionnant au pétrole par des substituts à zéro émission. Mais l’augmentation de la demande des pays non-membres de l’OCDE (Inde en tête), dont la croissance économique doit exploser dans les années à venir, comblera totalement cette baisse de la consommation au point de nécessiter davantage d’investissements pour y répondre (extraction du pétrole, etc.).
A noter que l’Opep évalue aussi d’autres scénarios qu’elle juge moins probable, dont celui comprenant un fort développement des énergies renouvelables, avec un niveau aux environs des 98 millions de barils de pétrole par jour en 2045. Ou un autre totalement opposé, avec 122 millions de barils de pétrole par jour la même année si la demande est encore plus importante que prévu. D’après l’Agence Internationale de l’Energie, cette demande mondiale devrait déjà atteindre 102,2 millions de barils de pétrole par jour en 2023. Et il s’agit d’un record absolu…
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