Les ZFE bientôt d'actualité mais inconnues des Français
Les ZFE (Zones à faibles émissions) vont bientôt devenir réalité pour bon nombre de Français. Pourtant, pour la majorité d'entre eux, cette mesure qui va avoir de nombreuses répercussions sur leur vie quotidienne leur est encore inconnue.
Attention, vous n'en avez peut-être pas conscience, mais votre vie d'automobiliste va prochainement et durablement changer dans les mois à venir. La raison de ce bouleversement se nomme ZFE. Ce constat édifiant est le résultat d'un sondage Harris commandé par le CNPA (Conseil National des Professions de l'Automobile), qui révèle que 60 % des Français ignorent ce qu’est une ZFE et les conséquences de sa mise en place dans leur mobilité au quotidien" et 48 % d’entre eux déclarent même n’avoir pas connaissance de l’interdiction, au cours des années à venir, des véhicules Diesel dans certaines zones urbaines.
Pour rappel, d'ici 2024, la plupart des grandes villes de l'Hexagone vont devenir des zones à faibles émissions, ce qui signifie que beaucoup de véhicules n'auront plus le droit de circuler sur certaines plages horaires notamment entre 8 et 20h. Ainsi, à la fin de l'année, d'ores et déjà 10 métropoles seront concernées : Paris, Lyon, Grenoble, Aix-Marseille, Montpellier, Nancy, Toulouse, Rouen et Toulon, et cette liste ne va faire que s'allonger.
Les chiffres alarmants de ce sondage prouvent que la majorité des automobilistes ne sont ni conscients ni informés de l’obsolescence prochaine de leur véhicule du fait des restrictions de circulation envisagées. Il apparaît donc primordial de faire un travail d’information et de pédagogie autour des ZFE, d’autant que les véhicules classés Crit’Air 3 à 5, qui seront progressivement exclus des centres-villes, représentent actuellement 60 % du parc en circulation, avertit le CNPA.
La mise en place de cette réforme intervient dans un contexte très particulier exacerbé par la crise sanitaire, qui a augmenté la déficience vis-à-vis des transports en commun et l’usage de la voiture (59 % des Français l’utilisent pour se rendre au travail)et cette tendance ne fait que croître. Par ailleurs, 39 % d'entre eux (en hausse de 7 points par rapport à l’étude 2020) déclarent que l’offre de transport en commun ne correspond pas à leurs besoins.
Ce manque de communication est d'autant plus dommageable car les Français ne sont pas opposés à la transition écologique et énergétique. Toutefois, 45 % des sondés sont opposés à la suppression des véhicules Diesel dans les agglomérations et 71 % considèrent que c’est une mesure excessive voire tout à fait excessive.
Tous ces chiffres prouvent donc, une nouvelle fois, qu'il reste beaucoup à faire pour l'information et l'acceptation des nouvelles mesures environnementales.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération