Les mauvais comportements des automobilistes dans onze pays européens.
L’été est arrivé, la fête de la musique l’a célébré, mais pour l’automobiliste, c’est sa fête tout au long de l’année. Entre le prix des carburants, le tarif de l’entretien de son véhicule, sa stigmatisation comme pollueur et le prix dont il doit s’acquitter pour prendre une autoroute, il n’est jamais oublié. Comme si cela ne lui suffisait pas, il aime aussi se dénoncer et participer ainsi à un bashing généralisé qui encourage nos dirigeants à le sanctionner portefeuille. Exemple avec cette dernière étude de la Fondation Vinci Autoroutes.
Notre contribution à cette enseigne matérialisée par le paiement d’un droit de passage pour arpenter ses autoroutes financées par les générations passées par des impôts sert à quelque chose. La preuve avec ce 5e baromètre européen de la conduite responsable de la Fondation Vinci Autoroutes. Son but est de nous éclairer sur les comportements des automobilistes européens selon le procédé du mea culpa.
On se dénonce donc joyeusement ce qui permet de faire des statistiques par pays. Les voici : 89 % des Européens interrogés avouent dépasser les limitations. En Allemagne en Suède, 93 % des automobilistes admettent avoir le pied lourd. En Suède, 78 % avouent également ne pas respecter les distances de sécurité. Mais les mêmes Suédois sont jugés les plus courtois, devant les Slovaques et les Britanniques.
Sur ce plan, Les automobilistes des pays méditerranéens -Grèce, Espagne, Italie, France- sont globalement considérés parmi les plus "irrévérencieux" par les autres ressortissants. Les Grecs apparaissent comme les plus indisciplinés du continent : 49 % affirment notamment qu'il leur arrive de conduire sans ceinture, 28 % de prendre le volant en ayant dépassé la limite d'alcoolémie de 0,5 g/l, 27 % de rouler sur la bande d'arrêt d'urgence. Ils figurent aussi en bonne place des incivilités en avouant très largement injurier les autres conducteurs (71 %) ou coller délibérément le véhicule de ceux qui les énervent (52 %). En Pologne, 29 % disent ne pas hésiter à descendre de leur voiture pour s'expliquer.
Mais l’Europe est à l’unisson lorsque l’on met dans la voiture un écran. 41 % des automobilistes paramètrent leurs GPS en conduisant, 30 % téléphonent sans kit mains libres et 24 % écrivent ou lisent des mails ou des messages au volant. Un phénomène qui passe à 38 % chez les moins de 35 ans.
Conclusion ? Le non-respect des limitations apparaît comme une pratique très largement répandue. Il faut donc encore sévir… Cette étude a été réalisée par Ipsos du 19 janvier au 27 février 2018 par internet auprès de 11 038 personnes âgées de 15 ans et plus, dont 1 000 personnes minimum dans chacun des 11 pays sondés. La représentativité de chaque échantillon est assurée par la méthode des quotas.
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