4. Les forces et présence et pronostics : Marc Marquez peut-il être vaincu ?
La campagne 2013 a révélé un phénomène nommé Marc Marquez. On ne doutait pas de son talent, puisque l'on ne devient pas par hasard ni champion du monde de Moto 3 et encore moins champion du monde de Moto 2. Mais dominer son sujet en Moto GP alors que l'on vient à peine d'y mettre les pieds, c'est un exploit historique.
Du haut de ses six victoires, le jeune prodige d'à peine plus de vingt ans a mis en coupe réglée un Jorge Lorenzo qui s'est pourtant bien défendu avec sa Yamaha, comptabilisant huit concrétisations et bravant les blessures de manière héroïque. Mais le fait est là : Marc Marquez a vaincu, il a enterré son équipier Dani Pedrosa et il écrit sa légende en temps réel. Il est à présent le plus jeune vainqueur en Grand Prix et le plus précocement titré, rejetant ainsi dans les oubliettes Freddy Spencer et Kenny Roberts. Excusez du peu.
Alors, en sommes-nous au début d'un règne sans partage ? Jusqu'aux premiers tests d'intersaison de Sepang, la réponse à cette question n'était pas évidente. Jorge Lorenzo était alors solidement campé devant le temple pour contrarier la marche triomphale de son compatriote à la Honda. Puis les tests en Malaisie ont livré une nouvelle physionomie.
Marc Marquez a ainsi non seulement survolé les premiers tours de roues 2014 mais il a aussi constaté que la nouvelle gamme des pneus Bridgestone handicapait très sérieusement « Por Fuera » qui ne sait plus à quel saint se vouer. La perle du HRC a eu beau se fracturer le péroné ensuite -si bien qu'il ne remontera plus sur sa RC213V que pour l'entame du Grand Prix d'ouverture au Qatar- il peut sereinement envisager l'avenir. Jorge Lorenzo a déjà un genou à terre.
Maintenant, si ces nouveaux pneus font effectivement souffrir les Yamaha officielles, il en est un qui a retrouvé un peu de couleurs depuis qu'il les a montés sur sa M1. Celui-là, c'est Valentino Rossi que ces essais d'intersaison revigorent tout autant qu'ils enterrent son binôme « Por Fuera ». Après s'être fait dominer l'an dernier, le « Doctor » a choisi le remède de cheval pour rester dans la course et mériter un nouveau contrat jusqu'en 2016 avec Yamaha.
Il a mis son fidèle Burgess à la retraite, pris Galbussera à sa place, et s'est fixé des rendez-vous sur objectif pour se mettre une saine pression. Au mois de juin prochain, il fera ainsi le point de sa situation pour annoncer la suite qu'il envisage de donner à sa carrière. Et au vu de ses dernières prestations malaises, on serait tenté de parier sur un scénario dans la veine du retour du roi...
Bien sûr, il ne faudra pas oublier Dani Pedrosa, toujours à la recherche de son sacre dans la catégorie reine. Et puis on pourra compter sur le trublion Aleix Espargaro qui fait des étincelles avec sa M1 version « Open ». L'Espagnol qui a dominé la feue catégorie CRT durant deux saisons sera à suivre lors des qualifications avec son pneu tendre dédié à son type de moto.
On rappellera, enfin, qu'il y aura un Français engagé en Moto GP cette année. Randy De Puniet s'étant mis sur la touche pour jouer les metteurs au point pour Suzuki, c'est Mike Di Meglio qui reprendra le flambeau au guidon de la moto alignée par un team Avintia qui s'est rapproché de Kawasaki.
Pour terminer, mentionnons les catégories Moto 3 et Moto 2 qui égayent tout autant nos dimanche. Malgré les efforts annoncés par Honda, la première citée s'annonce à nouveau comme une coupe KTM avec Jack Miller comme favori, ceci au grand dam de notre Alexis Masbou sur une moto au blason ailé, tout comme d'ailleurs Alex Rins et Alex Marquez.
En Moto 2, le champion du monde de Moto3 et son dauphin seront équipiers au sein de l'écurie Pons et auront donc fort à faire dès leur première année face aux vétérans Rabat, Kallio et Lüthi. Louis Rossi sera de la partie, tout comme Johann Zarco sur une Caterham Suter qu'il doit encore mettre à sa main si l'on en juge par les premiers timides tests hivernaux.
Voilà, il ne reste plus qu'à faire le plus difficile, soit se mouiller dans des pronostics qui pourront se révéler des plus décalés en fin de parcours. Car il n'a jamais été autant question de glorieuse incertitude du sport cette année. De même, en plus de tout ce qui vient de précéder, il faudra aussi compter avec les affres de la blessure. Néanmoins, tentons l'opération !
Champion du monde Moto GP : Marc Marquez.
Champion du monde Moto 2 : Esteve Rabat
Champion du monde Moto 3 : Jack Miller
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération