Les ambulants du confinement – Un taxi parisien : "On peut aller crever !"
Les taxis sont largement impactés par la crise sanitaire, avec une activité en très forte baisse. Une chute de l'ordre de "90 %", indique par exemple le chauffeur parisien que nous avons interviewé. En cette période exceptionnelle, Caradisiac va à la rencontre des personnes qui travaillent dans le milieu automobile ou qui circulent encore. En auto bien sûr, mais aussi à vélo, en métro, en bus, en camion… Que font-ils ? Comment vivent-ils cette crise ? Les ambulants du confinement, c'est une galerie de portraits en vidéo à suivre sur Caradisiac.
Les taxis ont souvent l'impression d'être la dernière roue du carrosse dans le dispositif de lutte contre la pandémie, mis en place par Emmanuel Macron. Lors de son allocution du 16 mars, pour annoncer les nouvelles mesures de lutte contre le coronavirus, le chef de l'État avait ainsi indiqué que "des taxis et des hôtels pourront être mobilisés" au profit des soignants en première ligne, "l'État paiera".
Les taxis représentent en effet une solution pour pallier la réduction de l'offre des transports en commun. "La profession (...), de par sa couverture de l’ensemble du territoire national, y compris en zone rurale, et ses relations souvent anciennes avec les centres hospitaliers, est un acteur incontournable de cette mobilisation", a encore répété le secrétaire d'État chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, début avril, dans un communiqué de presse.
Acteur incontournable, le taxi comme bien d'autres ne bénéficie toutefois de la fourniture d'aucune protection particulière, compte tenu du contexte de pénurie que l'on connaît. Les masques chirurgicaux et FFP2 demeurent en priorité destinés aux professionnels de santé et aux patients atteints par le coronavirus, comme le rappelle régulièrement le gouvernement. Sous sa houlette, des commandes groupées ont toutefois été organisées ces derniers jours pour aider les fédérations de taxi à se procurer gel et masques alternatifs à ceux utilisés habituellement dans le milieu médical.
Pour ce qui est des conséquences économiques de la crise, le secrétaire d’État a rappelé dans sa communication officielle de début de mois, "que le Gouvernement a mis en place un fonds de solidarité pour les TPE et les indépendants qui pourra indemniser à hauteur de 1 500 euros les professionnels du taxi". Le critère d’éligibilité à cette aide a été réduit à 50 % du chiffre d'affaires - contre 70 % normalement - dès le mois de mars pour ce qui les concerne.
Dernière précision : comme c'est évoqué dans notre interview, les clients de taxi doivent bien eux aussi disposer d'une attestation de déplacement. À en croire le chauffeur interviewé, à Paris, les contrôles les concernant sont réguliers.
Nos précédents portraits Les ambulants du confinement
Un garage/station-service : "On est obligé" de rester ouvert
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