Le meilleur et le pire de 2020
Avec la fin de l’année calendaire vient le temps des bilans. L’exercice 2020, marqué par une incroyable pandémie aux conséquences terribles pour le marché automobile, est aussi celui qui marque le basculement dans l’ère de la mobilité électrique. Passons ensemble les mois qui viennent de s’écouler, pour le pire comme heureusement pour le meilleur.
Les tops
Non, tout n’a pas été catastrophique en cette étrange année 2020. Voici notre sélection (forcément subjective, forcément incomplète, mais vous pouvez bien sûr vous exprimer dans la partie réservée aux commentaires) de choses qui ont plutôt bien fonctionné ces derniers temps.
L’électrique
Que cela plaise ou non, l’électrification du parc automobile est en marche et on voit mal ce qui pourra l’arrêter. « Le marché qui va croître, ce n’est pas celui du pétrole, mais celui de l’électricité », prophétisait au mois de juin Patrick Pouyanné, PDG du groupe pétrolier Total, l’un des leaders mondiaux du secteur.
Celui-ci estime même que « la question de la pérennité des compagnies pétrolières est posée », et on en a l’illustration en Europe où les ventes d’électriques et d’hybrides rechargeables devraient pour la première fois atteindre les 1,1 million d’exemplaires.
Ce chiffre représente 10% du marché, contre 3,9% un an plus tôt. L’offre des constructeurs ne cessant de s’élargir, la progression des modèles à émissions faibles ou nulles va aller s’accélérant rapidement dans les années à venir. Les autorités européennes visent un parc de 30 millions de voitures électriques en 2030, contre 1,4 million aujourd’hui.
La Renault Zoé
Il y a probablement mille choses à reprocher à Carlos Ghosn, mais le lancement de la Zoe reste un indéniable succès. La citadine électrique s’est écoulée à 84 000 exemplaires de janvier à novembre en Europe (dont 33 000 en France, où elle se hisse à la 10ème place des immatriculations), soit plus du double de la même période un an plus tôt. La Zoé plaît aussi beaucoup en Allemagne (25 000 ex.), Italie, Espagne et Portugal. Cette année représente près du tiers des ventes globales de la Zoé depuis son lancement en 2013. Pari gagnant, donc !
L’hybride rechargeable
Les motorisations hybrides rechargeables sont de plus en plus prisées, indépendamment des campagnes de déstabilisation menée par des ONG aux motivations obscures. Ces motorisations ont atteint 4,8% des immatriculations de voitures neuves sur le marché français entre janvier et novembre, contre 0,8% un an plus tôt.
Bien utilisées, c’est-à-dire alimentées en électricité aussi souvent que possible afin de faire baisser la consommation d’essence (à quoi s’ajoute la règle d’or qui consiste à ne jamais utiliser le bloc thermique pour recharger en roulant), ces voitures affichent un appétit d’oiseau au quotidien.
Offrant une cinquantaine de kilomètres d’autonomie en mode électrique, elles permettent un usage « zéro émission » ou presque dans le cadre d’une utilisation classique domicile-travail. En attendant l’avènement du tout-électrique, cette technologie est un excellent levier de transition vers une mobilité décarbonée.
Les pouvoirs publics
Une fois n’est pas coutume, décernons un satisfecit aux pouvoirs publics dans leur accompagnement de la transition vers l’électrique. Outre le projet d’ « Airbus de la batterie électrique » dont la première pierre de l'usine a été posée à Nersac (Gironde) en janvier dernier, il y a de façon plus immédiate et concrète le déploiement d’un réseau de bornes conséquent, avec l’objectif de 100 000 à la fin 2021.
Dans cette optique, une enveloppe de 100 M€ se verrra allouée en 2021-2022 à l’installation de stations de recharge rapide le long du réseau autoroutier et des routes nationales. Lesdites stations comprendront au minimum 4 points de recharge rapide, et priorité sera donnée aux installations de 150 kW (recharge en moins de 20 minutes).
Jusqu’à 40 % des coûts d’installation de ces stations seront pris en charge par les autorités. De quoi envisager la mobilité électrique longue distance avec sérénité, avec plus d’1 million de véhicules électriques et hybrides rechargeables circulant en France en 2022.
La Toyota Yaris GR
On associe désormais généralement Toyota à ses vertueuses hybrides, mais le constructeur japonais sait aussi se rappeler aux bons souvenirs des amateurs de sport automobile. Il l’a prouvé cette année avec sa redoutable Yaris GR (pour Gazoo Racing, son entité sportive) dont le bloc 3 cylindres 1.6 turbocompressé développe 261 ch.
Une puissance transmise au sol par le truchement d’une boîte manuelle à 6 rapports et de 4 roues motrices que coordonne un différentiel central multidisques. Ainsi, la répartition de puissance vers le train arrière varie de 40 à 70% selon le mode de conduite. Le résultat ? Uune voiture à la fois amusante et redoutable d’efficacité. Et quel look avec ça ! A 35 600 € (hors malus), on ne peut même pas dire qu’elle soit chère tant ses prestations sont brillantes. Attention, elle ne sera fabriquée que pendant 3 ans. Déjà un collector.
Le diesel (!)
Selon une étude IFPEN sur l’évaluation des véhicules en usage réel, les véhicules de dernière génération assurent « une baisse sans précédent de leurs émissions polluantes ». Les chiffres impressionnent, avec des émissions d’Oxyde d’azote (Nox), divisées par six en vingt ans et des émissions de particules divisées par dix depuis trois ans.
Et l’organisme de préciser que « si les diesels sont plus performants pour les particules fines et les essences pour les oxydes d’azote, il importe de souligner la réduction de 85% depuis cinq ans des émissions de Nox par les véhicules diesels dotés désormais de la technologie SCR (ajout du produit AdBlue). » Bref, jamais cette technologie n’a été autant décriée alors que jamais elle n’a été aussi propre. Mais il est trop tard hélas.
Le Porsche Cayenne
Si l’on associe spontanément Porsche à la mythique 911, il n’en demeure pas moins que ses plus grosses ventes à l’échelle mondiale sont les SUV Macan (99 000 unités livrées l’an dernier) et Cayenne (92 000). Ce dernier modèle, commercialisé depuis 2003, a franchi début décembre le cap du million d’exemplaires produits (il s’agissait en l’occurrence d’une rutilante version GTS). Certes, ces véhicules gloutons en carburant peuvent apparaître un peu hors du coup, notamment sur les marchés européens. Mais Porsche a trouvé la parade, en proposant de brillantes versions hybrides rechargeables qui abaissent sensiblement les consommations. Pas si ringard, donc !
Tesla
Le constructeur américain n’en finit plus de faire mentir les sombres pronostics prononcés ces dernières années à son sujet. Fort d’une capitalisation boursière proprement hallucinante (480 milliards d’euros, en hausse de 630% depuis le début de l’année), supérieure à celle de General Motors, Ford, Toyota, Volkswagen and BMW réunis, il intégrera le 21 décembre l'indice boursier phare aux Etats-Unis, le S&P 500.
Tesla ne livrera pourtant qu’un demi-million de voitures cette année : c’est certes 36% de mieux qu’en 2019, mais moins que les 50% de progression alors enregistrés. Mais peu importe, après tout. Tesla est aujourd’hui le constructeur qui montre la voie à suivre aux autres, tant en matière de technologie embarquée que de déploiement des infrastructures de charge.
Le sport auto français
Le sport automobile n’a peut-être plus l’aura qui était la sienne, mais l’année aura été plutôt fructueuse pour nos pilotes. Outre la septième couronne mondiale en rallye gagnée par le duo Sébastien Ogier/Julien Ingrassia sur Toyota (et pourtant ce n’était pas gagné d’avance !), on a notamment pu se réjouir, côté F1, de la victoire de Pierre Gasly (Alpha Tauri) en septembre au GP d’Imola (la première victoire française en Formule 1 depuis 1996).
A retenir aussi, la bonne deuxième moitié de saison d’Esteban Ocon, marquée notamment par une accession au podium lors du dernier Grand Prix (Sakhir). Cette progression est aussi celle de l’écurie Renault, renommée Alpine en 2021, qui s’approche progressivement de ses meilleurs concurrents (trois podiums cette saison). Cette saison restera aussi marquée par l’accident terrifiant de Romain Grosjean au GP de Bahrein le 29 novembre, libéré après avoir été bloqué 28 secondes dans sa voiture en flammes. Un petit miracle pour cet excellent pilote franco-suisse, qui après dix années et 179 courses en F1 (déjà un petit exploit) part pour de nouvelles aventures sportives l’an prochain. Merci et bravo !
Toujours au chapitre sportif, on se réjouit d’un retour au premier plan des 24 Heures du Mans en 2023, où l’on verra notamment s’affronter Peugeot, Porsche et Audi avec leurs protos hybrides. Enfin, avouons une certaine curiosité pour le nouveau championnat Extreme E, de surpuissants Buggy électriques lancés à l’assauts d’espaces désertiques à travers la planète. Notre Sébastien Loeb national, nonuple champion du monde WRC, va ainsi piloter l’un des véhicules de l’équipe X44 appartenant à Lewis Hamilton, septuple champion du monde de F1.
Les vieilles occasions
Si la crise sanitaire a sacrément plombé le marché de l’automobile neuve, celui de l’occasion résiste plutôt bien. Paradoxalement, ce sont même les vieilles occasions qui progressent le plus cette année, conséquence directe de la désaffection dont pâtissent les transports en commun. Alors que le marché de l’occasion baissait de 4,6% entre janvier et novembre (soit 5,1 millions de véhicules), les ventes de voitures âgées de plus de 15 ans progressaient de 3,7%. Ne les ferraillons pas trop vite, donc !
L'offensive Hyundai-Kia dans l'électrique
Les constructeurs coréens ne sont peut-être pas toujours les plus flamboyants, mais ils avancent rapidement leurs pions dans le domaine de la mobilité électrifiée. Leurs gammes actuelles comportent déjà des hybrides, hybrides rechargeables et 100% électriques, et ils vont accroître leur avance avec de nombreuses nouveautés dans les années à venir.
Celles-ci reposeront notamment sur une plate-forme E-GMP inédite, sur laquelle reposeront des modèles commercialisés dès 2021. Par ailleurs, Hyundai et Kia ont annoncé leur intégration au consortium de constructeurs développant le réseau Ionity, qui compte actuellement 316 stations de charge rapide (sur un objectif de 400) déployées à travers l’Europe.
Le carburant E85
On dénombre actuellement plus de 2 000 stations-service distribuant du bioéthanol E85 en France, soit près de 25% du total. Ce carburant, qui mélange 65 à 85% d’éthanol issu d’exploitation agricoles françaises, présente l’avantage d’un coût réduit (0,65 €/litre en moyenne) du fait d’une taxation moindre. En octobre 2020, il représentait 3,6 % du marché des essences distribuées dans l’Hexagone, et il ressort d’un sondage que 8 Français sur 10 se disent intéressés par la commercialisation de véhicules roulant avec ce type de carburant.
A ce jour, seuls Ford avec son Kuga et Land Rover avec l’Evoque proposent des véhicules adaptés d’origine à l’E85. Pour les autres, il convient d’installer des boîtiers d’injection qui contrôlent le débit d’E85. En raison d'un pouvoir calorifique moindre, celui-ci doit être injecté en plus grandes quantités dans le moteur. Il en découle une légère surconsommation, que gomme un tarif imbattable à la pompe. Il s’en était écoulé 340 millions de litres en 2019, soit une croissance de 85 %.
Les SUV
Le SUV a remplacé le monospace auprès des familles, et il n’en finit plus de progresser dans tous les segments de marché. Du modèle citadin à la version luxueuse et surpuissante, la formule se décline à l’envi, représentant maintenant près de 40% du marché européen, et l’offre ne va cesser de s’élargir dans les mois à venir.
La LOA
La location avec option d’achat connaît un succès croissant, puisqu’elle a représenté 38% des achats automobiles des voitures neuves pour les particuliers en 2019 (source Autoways). Cette formule permet souvent d’accéder à des véhicules plus haut de gamme que ce que l’on avait initialement prévu grâce à une moindre immobilisation d’argent (apport raisonnable, et parfois égal à zéro). Elle présente aussi l’avantage d’une parfaite tranquillité d’esprit durant toute la période de location.
Attention toutefois, elle revient finalement plus cher que si vous achetiez ce même véhicule pour le céder au bout de 3 ans (durée moyenne d’une LOA), et impose de restituer un véhicule en parfait état de présentation, tout en respectant le kilométrage initialement prévu. Pas de miracle, donc, mais au moins l’immense plaisir de rouler en voiture neuve sans en avoir tout à fait les moyens.
L’automobile
On a beau la critiquer, il reste difficile d’imaginer une vie sans voiture. Ce n’est pas Caradisiac qui le dit, mais l’Observatoire Cetelem de l’automobile dont la dernière étude montre que 6 personnes sur 10 dans le monde ne peuvent s’en passer au quotidien. De même, 9 personnes sur 10 associent celle-ci au sentiment de liberté.
Les flops
LE flop de l’année, c’est bien sûr le coronavirus et ses conséquences. Mais ce n’est pas tout…
Le coronavirus
La crise sanitaire a provoqué un effondrement du marché automobile mondial. La FIEV, organisme qui regroupe les principaux équipementiers de l’automobile, avance dans son dernier rapport le chiffre 12,7 millions de véhicules légers « perdus » sur les 10 premiers mois de l’année. La France devrait quant à elle finir l’année à 1,6 millions de voitures vendues, du jamais vu depuis 1975. Selon le cabinet Inovev, moins de 1,1 million de véhicules sont sortis des usines françaises de janvier à octobre, contre 1,9 million un an plus tôt. Vaccination aidant, un rebond est toutefois espéré pour 2021…
Le moteur thermique
Il faut se rendre à l’évidence : les années du moteur thermique sont désormais comptées, du moins en Europe. La Grande-Bretagne a ainsi annoncé son intention d’en interdire la vente dès 2030, soit 10 ans avant la France (où, en fonction de l’avancement des technologies, cette date pourrait à son tour être avancée…). Cette fin du thermique pourrait d’ailleurs se voir accélérée par le mise en application de la norme Euro 7, prévue pour 2025 : selon l’association de l'industrie automobile allemande, celle-ci pourrait tout bonnement marquer la fin des blocs thermiques.
Seulement voilà, si tout le monde passe à l’électrique, il va falloir que le déploiement des réseaux de charge augmente lui aussi la cadence. “Il faut agir rapidement sur le déploiement des infrastructures pour donner aux consommateurs confiance envers l’achat d’un véhicule électrique, garantissant ainsi que le parc peut être renouvelé d'une manière respectueuse de l'environnement”, déclarait en juin dernier Eric-Mark Huitema, directeur général de l'Association des constructeurs européens d’automobiles.
Carlos Ghosn
Qu’il est loin le temps du grand Carlos, patron tout-puissant obnubilé par l’accession de l’Alliance Renault Nissan dans la course au rang de premier constructeur automobile mondial en termes de volume. Depuis Beyrouth où il occupe une maison appartenant à son ancien employeur, le fugitif fait maintenant l’objet de soupçons d’évasion fiscale en France, ce qui s’ajoute à une information judiciaire ouverte pour « abus de biens sociaux » et « corruption ». Sans oublier la demande d’extradition faite par le Japon, où Nissan lui réclame quelques 80 millions d’euros en raison de ses « activités frauduleuses. » Pas folichonne, cette fin d’année…
Les délires des maires écolos
Entre l’interdiction du diesel, la diminution des places de stationnement, la généralisation des 30 km/h et la multiplication des pistes à vélo, il devient de plus en plus difficile de circuler dans nombre de grandes villes conquises par les écologistes aux dernières municipales. Sans verser dans l’« automobilisme » primaire, il y a souvent de quoi s’agacer devant cette intention souvent pleinement assumée de dégoûter de l’usage de la voiture, sans proposer en parallèle d’offres de substitution convaincantes. En effet, tout le monde ne peut ou ne veut pas remplacer l’auto par le vélo ou la trottinette.
90 km/h
Quel bazar les amis ! Il y a d’un côté les départements qui soutiennente mordicus les 80 km/h, utilisant à cette fin des arguments sécuritaires et financiers (réaliser certains aménagements de chaussée, changer les panneaux routiers et les marquages au sol coûte cher). Et il y a de l’autre ceux qui décident d’un retour aux 90 km/h dont on se demande parfois s’il n’est pas aussi guidé par des considérations politiciennes. Et au milieu, il y a des automobilistes qui ne savent plus que croire dans ces mesures à géométrie (ou géographie) variable, lesquelles accréditent l’idée que les pouvoirs publics avancent parfois complètement au radar en matière de sécurité routière.
Corri-door
Avec Corri-door, la France avait jeté les bases d’un maillage de recharge électrique sur autoroute. Patatras ! Au printemps dernier, on apprenait subitement la mise à l’arrêt de 189 bornes sur les 217 que comptait le réseau, ceci en raison d’un litige technico-juridique opposant Izivia, opérateur de ces bornes, à EVBox (groupe Engie) qui les fabrique. Une sacrée mauvaise manière pour les utilisateurs du réseau, et un rude coup pour la mobilité électrique émergente : quelle crédibilité donner alors aux mobilités propres ?
Une bonne nouvelle toutefois : en octobre, on apprenait que le réseau allait en partie renaître. « Là où nous pouvons agir rapidement et en notre nom propre, nous allons rapidement remettre des bornes. D’ici la fin de l’année, en fait. Pour le reste, ça dépend des autres acteurs. Tout le monde est partant », déclarait ainsi à Caradisiac une représentante d'Izivia. Agissant comme exploitant de bornes déployés par d’autres entreprises (des pétroliers, par exemple), Izivia a notamment l’intention de mettre en action 641 nouveaux points de charge dans la métropole lyonnaise, auxquelles s’ajouteront 300 bornes de 50 et 150 kWh près de grands axes ou en périphérie de grandes villes: « avec nos clients, on a un projet de 4000 points de charge dans les 2 ans. »
110 km/h sur autoroute
C’était l’une des mesures proposées par la Convention citoyenne sur le climat, et assurément la plus commentée. Ce qui a conduit à Caradisiac à procéder à un test permettant de mesurer à la fois la perte de temps réelle et l’économie de carburant réalisée. Verdict : si l’on perd quelques minutes (environ 6 minutes par tranche de 100 km), il faut reconnaître que l’économie de carburant est importante (environ 25% sur une berline compacte diesel).
Reste que d’un point de vue politique, prendre une telle mesure, à laquelle 74% des Français se disent hostiles, s’apparenterait à un suicide (surtout après les 80 km/h). Ce qui a conduit les pouvoirs publics à ne pas la mettre en œuvre, à la satisfaction de nombre d’entre nous. Quant aux partisans du 110 km/h, personne ne les interdit à rouler à cette allure…sans y contraindre les autres.
Les assureurs
Confinement aidant et trafic baissant, on s’achemine vers la meilleure année de l’histoire en matière de sécurité routière (baisse de 18% des accidents de janvier à octobre). Or, malgré les économies réalisées ces derniers mois (l’UFC-Que choisir parle d’un trop-perçu de plus de deux milliards d'euros), plusieurs assureurs ont bel et bien prévu d’augmenter leurs tarifs de 1,5 à 2% en 2021, ceci se justifiant à les croire par la hausse continue du coût des réparations, avec des pièces détachées toujours plus onéreuses et de nouveaux équipements toujours plus sophistiqués, donc coûteux.
Pour l’automobiliste, deux parades : la première consiste à adresser à son assurance un courrier-type réclamant un geste en raison du confinement, et la deuxième à tout simplement prospecter afin de voir si l’herbe est plus verte ailleurs. En effet, les années passant, on a tendance à « s’endormir » sur ses contrats, dont les cotisations ont une fâcheuse tendance à augmenter chaque année.
En ce cas, une chose à faire : réaliser une simulation sur Internet auprès de votre assureur actuel en vous mettant dans la peau d’un nouveau client. Et il y a fort à parier qu’à iso-profil, vous constatiez que votre compagnie se montre bien plus compétitive pour « ferrer » un nouveau client. Une fois muni de votre devis, exigez de votre assureur qu’il s’aligne sur cette nouvelle offre, faute de quoi vous irez voir ailleurs. Résultat garanti !
Les salons de l’auto (...sauf celui de Caradisiac!)
La crise sanitaire a entraîné l’annulation des salons de Genève et de Paris, évènements déjà fragilisés par un modèle économique incertain, et il y a de quoi être inquiet pour l’avenir des grands événements de ce type dans un avenir proche. L’emblématique salon de Francfort a vécu, remplacé par un « salon de la mobilité » (c’est plus large, donc plus porteur) qui se tiendra désormais à Munich. Qu’à cela ne tienne, vous pouvez compter sur Caradisiac pour entretenir la flamme : notre premier salon de l’auto, organisé en septembre, nous a donné quelques idées pour la suite…
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