Le jour où Renault n'a pas cru en l'Alpine moderne
Dix ans avant le miracle de l’Alpine A110 moderne, Renault avait failli faire renaître sa marque de sport avec une GT basée sur la Nissan 350Z. A l’époque, les dirigeants ont finalement préféré l’annuler.
L’Alpine A110 actuelle s’impose comme l’une des plus fabuleuses voitures de sport du marché automobile. Non seulement ses qualités dynamiques ont séduit tout le monde, mais son existence même relève un peu du miracle puisque les dirigeants de Renault ont toujours rechigné à se lancer dans un projet aussi ambitieux depuis l’arrêt d’Alpine en 1995 avec la fin de carrière de l’A610.
A plusieurs reprises entre la fin des années 80 et 2012, pourtant, Renault a planché sur des projets de résurrection d’Alpine. D’abord au tout début des années 90 avec l’A710 finalement annulée juste avant l’arrivée du nouveau patron Louis Schweitzer (mais transformée ensuite en Spider Renault), puis via une étude de style réalisée à la fin des années 90, l’Alpine Z11, écartée à son tour par l’ancien patron de Renault. L’auto figurant dans les images accompagnant cet article, dont parle l’expert en design Christophe Bonnaud de Lignes Auto dans son livre « Concept-cars et prototypes d’étude Renault » et publiées sur le site Worldcoop depuis quelques années, date elle de 2007.
Une Nissan 350 Z transformée en Alpine
A l’époque, l’équipe de Renault planchait sur une réinterprétation moderne de la sportive Alpine sur la base de la Nissan 350Z, cette jolie GT apparue en 2002. Il n’était donc alors pas question d’une berlinette à moteur central arrière, comme l’A110 originelle où sa remplaçante qui ne sera finalement lancée qu’en 2018, mais plutôt d’une GT propulsion équipée d’un moteur à l’avant. En l’occurrence, le V6 atmosphérique de 3,5 litres de la Japonaise (également utilisée sous une forme très proche sous le capot de modèles Renault plus « tranquilles ») aurait très bien pu faire l’affaire, en imaginant une mise au point dynamique entièrement repensée par les spécialistes de Renault Sport.
Mais alors que Carlos Ghosn lançait fièrement la monstrueuse Nissan GT-R au même moment, le projet « Renault W19 » de cette Nissan 350Z recarrossée a été écarté. Dommage car vingt ans plus tôt, le marché des sportives à moteur thermique restait plus ouvert qu’actuellement. Le pilotage de cette Alpine aurait en revanche été probablement très différent de celui de l’A110 d’aujourd’hui !
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