Le gazole est taxé à 201 % en France
Il est des vérités qui passent inaperçues et qu’il est bon de mettre en exergue. C’est ce que l'Automobile Club Association a décidé de faire en faisant relayer par le quotidien Le Figaro son étude sur les prix affichés à la pompe. On ressentait comme un malaise au moment de faire le plein, mais avec les chiffres révélés, on se rend compte d’un pillage en règle. Un vertige qui nous fera plonger dans les abîmes dès que la montée du prix du baril reprendra et se conjuguera avec les taxes écologiques.
Qu’on se le dise, le tarif acceptable à la pompe à carburant n’est que le calme avant la tempête. Selon les données de l'Automobile Club Association, ce qui nous est à peu près supportable actuellement ne va pas tarder à nous mettre sur la paille. D’abord cet état des lieux : vous pensez que la déflation du prix du plein est une réalité ? Pas vraiment : le taux de taxation du gazole est en fait passé en deux ans de 99 % à 201 %. Quand l'automobiliste paye 33 euros de carburant, il alimente les caisses de l'État à hauteur de 67 euros. Et pour l'essence SP95, le taux est passé de 136 % à 210 %.
Chaque année, les automobilistes payent 63 milliards d'euros de taxes, dont 34 milliards d'euros liés aux carburants. Un automobiliste consacre le quart de son budget au paiement des taxes. Annuellement, la somme récoltée par l'État atteint 63 milliards d'euros, dont 34 milliards d'euros sont liés à la taxation des carburants. Ces 34 milliards représentent plus de 1 000 euros par véhicule et par an.
« C'est un niveau de taxation record et insupportable pour les automobilistes », s'insurge Didier Bollecker, président de l'Automobile Club Association qui défend son étude dénommée « le budget de l'automobiliste ». Pour mémoire, si la TVA des carburants s’alignait sur le régime général de la TVA qui est de 20 %, le prix à la pompe du gazole baisserait de 40 % et de 50 % pour l'essence. Selon l'association, cette modification n'affecterait pas la manière dont les automobilistes roulent. Mais est-ce bien là le souci de l’État ?
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