Le diesel bouge encore (et autres paradoxes)

Ainsi…

…le diesel est critiqué de toutes parts et ses ventes baissent régulièrement, mais la part de gazole dans la distribution de carburant routier s’est encore établie à 70% en France au mois d’août. Même si ce chiffre traduit une baisse de 4,5% par rapport à 2019, le mazout continue de dominer les débats.

…les motorisations hybrides rechargeables, souvent considérées comme assurant une excellente synthèse entre les exigences écologiques et la polyvalence d’usage du thermique, représentent moins de 8% des immatriculations de voitures neuves cette année, chiffre en légère baisse par rapport à l’an dernier. Les ventes de modèles 100% électriques représentent un volume deux fois supérieur.

…la Dacia Sandero, citadine à image low-cost, s’est presque aussi bien vendue que sa cousine la Renault Clio de janvier à août : 39 944 exemplaires contre 40 814.

…malgré l’envolée du prix des carburants cette année, la vitesse moyenne des Français sur autoroute est restée stable à 120 km/h. Les vitesses sont aussi restées stables sur le réseau secondaire.

…la production automobile baisse partout en Europe du fait notamment de la pénurie de composants électroniques, sauf en France où elle a augmenté de 6,67% au premier semestre (contre -3,7% à l’Allemagne). Petit bémol toutefois, on ne doit cette progression ni à Peugeot ni à Renault, mais à…Toyota, dont les Yaris et Yaris Cross, assemblées à Valenciennes, se vendent comme des petits pains.

…alors qu’un tiers des Français refuse de passer à l’électrique du fait d’une autonomie trop faible, le trajet moyen quotidien d’un modèle zéro émission s’établit à 44 km (étude Enedis). En d’autres termes, même une Dacia Spring, donnée pour 230 km de rayon d’action, peut rouler plusieurs jours sans avoir besoin de se ravitailler.

…les pièces de réemploi, plébiscitées par les assureurs, n’entrent en compte que dans 12,6% des réparations. C’est encore maigre, même si ce chiffre a régulièrement progressé ces dernières années.

…si un Français sur cinq dit envisager l’achat d’une voiture électrique dans les six mois, la préoccupation écologique n’est partagée que par 23% des personnes interrogées, tandis que 29% mettent clairement en avant la hausse du prix du carburant.