Le débat sur l'écotaxe prêt à être relancé
Une loi sur les infrastructures routières est en préparation pour la rentrée, alors qu'un rapport vient de critiquer l'état des routes gérées par l'État. À n’en pas douter, le gouvernement va réfléchir à de nouvelles idées de taxes pour financer les réparations !
Plus que quelques jours de repos pour le gouvernement. Plan pauvreté, réforme constitutionnelle, loi agriculture et alimentation ou encore réforme des retraites : les dossiers chauds ne manquent pas. En ce qui concerne la ministre des Transports, une loi sur les infrastructures est en préparation.
Malheureux hasard du calendrier, celle-ci sera présentée après la catastrophe de Gênes, mais elle était prévue depuis plusieurs mois. Le drame italien devrait tout de même faire effet loupe sur la loi française, d'autant qu'il a inévitablement relancé le débat sur l'état du réseau routier français.
Celui-ci avait déjà été critiqué par un rapport remis il y a quelques semaines seulement. On apprenait que sur les routes encore à la charge de l'État, un pont sur trois a besoin de réparations, et 7 % des infrastructures présentent un risque sérieux d'effondrement dans les prochaines années.
Les auteurs de l'audit avaient constaté "un sous-investissement chronique en matière d'entretien routier". Les professionnels de l'entretien des routes confirment une baisse des investissements de la part de l'État et des collectivités locales, qui font parfois des économies sur ce domaine par manque de budget.
Il n'y aurait donc pas assez d'argent. Plutôt curieux quand on voit ce que rapporte la fiscalité automobile, qui ne cesse de s'alourdir. En 2017, selon l'Automobile Club, les automobilistes ont payé 67 milliards de taxes ! Et pourtant, certains en sont à réclamer une nouvelle taxe pour financer l'entretien du réseau.
L'écotaxe commence à faire son retour dans l'actualité. Un impôt qui devait être payé par les poids lourds sur le réseau non concédé, mais que Ségolène Royal avait décidé d'abandonner sous la pression des bonnets rouges bretons. Un fiasco qui avait coûté déjà plus d'un milliard d'euros à l'État. Évidemment, du côté des professionnels du transport routier, on a déjà fait savoir que l'on était contre un retour de l'écotaxe. Le gouvernement a indiqué hier que ce n'était pas à l'ordre du jour.
Mais la ministre des Transports avait déclaré en mars : "Je pense que les poids lourds, notamment les poids lourds en transit sur notre territoire, qui génèrent des besoins d'investissement, doivent participer au financement de nos infrastructures". L'idée d'une vignette avait été évoquée.
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