La voiture électrique plombe la balance commerciale française
D’après un récent rapport des douanes, la dégradation du solde commercial des voitures est en premier lieu due aux importations de véhicules électriques.
Le déficit commercial des échanges de voitures en France ne cesse de s’accroître. Entre 2017 et 2023, le solde des voitures, toutes motorisations confondues, s’est dégradé de 3 milliards d’euros. Le déficit commercial sur la période passant de – 6,3 milliards à – 9,4 milliards. Une baisse due essentiellement aux voitures électriques (- 3,2 Md€) et hybrides (- 2,4 Md€) dont la hausse des importations est trois fois plus élevée que celle des exportations. Et si on regarde les seules voitures électriques, on s’aperçoit que le déficit sur ce segment est bien supérieur à celui concernant l’ensemble des véhicules importés en France. D’ailleurs, les trois-quarts des immatriculations de voitures électriques neuves proviennent d'autres pays.
La France dépendante aux importations
Dans un contexte de hausse du nombre de véhicules électriques neufs échangés, la France s’avère de plus en plus dépendante des importations. Avec une place de plus en plus importante des véhicules d’origine asiatique. Si une voiture électrique sur deux importées en France provient de l’UE, l’Asie (41 %) apparaît comme la seconde zone d’importation en France. À noter la forte prédominance de la Chine, pays fournisseur lui seul, de plus d’une voiture sur trois (34 %) importée sans l’Hexagone. Et cela n’est pas dû fait des seuls constructeurs chinois. 30 % des voitures importées de l’Empire du milieu le sont par des groupes français. Les marques chinoises ne représentant que 20 % des importations de voitures électriques. Il n’empêche, au total, les importations chinoises de voitures électriques ont presque quadruplé en un an. Et cela risque fort d’augmenter encore faute pour l’heure d’outil industriel adapté et compétitif.
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