La Tesla Model Y est la familiale préférée des Français

Elon Musk l’avait prédit en lançant la Model Y: dès 2023, celle-ci serait la voiture la plus vendue au monde. Comme souvent, les chiffres donnent raison au fantasque entrepreneur : selon les dernières données compilées par le cabinet Focus2Move, le SUV électrique américain, assemblé dans 4 usines sur 3 continents différents, aura bien été le véhicule le plus prisé à travers la planète sur les 5 premiers mois de l’année, toutes catégories confondues.

Avec 427 524 unités écoulées, chiffre en hausse de…85,3% par rapport à la même période en 2022, il devance en effet les inoxydables Toyota Corolla (410 732 ex.) et pick-up Ford F-Series, écoulé lui à 358 945 exemplaires.

Dans l’Hexagone, le Y est la huitième voiture la plus vendue au premier semestre. C’est aussi la familiale préférée des Français, devant les Peugeot 3008 (9ème du Top 100), Dacia Duster (10ème), Renault Austral (12ème) et autres Citroën C5 Aircross (19ème).

Au-delà des qualités intrinsèques du modèle, cette croissance est soutenue par une politique tarifaire agressive qui permet chez nous à sa version d’entrée de gamme d’être éligible au bonus écolo. Et il y a de plus de très bonnes affaires ces jours-ci sur des modèles en stock, comme à chaque fin de trimestre.

Si cette course au volume profite moins aux revenus et aux marges de l’entreprise, ce qui incite certains analystes financiers à la prudence, il n’en reste pas moins que Tesla peut s’enorgueillir d’une capitalisation boursière de 886,9 milliards de dollars au moment même où nous publions cet article.

Bref, tandis que la concurrence peine à avancer ses pions, engluée dans la transition du thermique vers l’électrique à laquelle elle n’a que trop tardivement cherché à s’adapter - il faut sur ce thème rendre hommage à Carlos Ghosn, qui avait anticipé cette mutation dès 2009 - la marque américaine n’en finit plus d’accélérer.

Après avoir vendu 1,31 million de voitures l’an dernier, Elon Musk s’imagine voir ses volumes de ventes croître de 40 à 50% chaque année.

Des chiffres qui pourraient sembler délirants pour une marque automobile, mais pas forcément pour une entreprise s’apparentant davantage à une « Tech company », et qui fête tout juste son vingtième anniversaire.