La parade DS du ePrix de Paris 2016 : une monoplace dans la ville (reportage vidéo)
A quelques heures du 1er Prix de Paris de l’histoire du sport automobile, la Formule électrique DS Virgin Racing pilotée par Jean-Eric Vergne a traversé la capitale sous le regard incrédule des passants. Un préambule à la course qui se déroulera la samedi 23 avril autour de la place des Invalides. A suivre sur Caradisiac...
Le e-Prix de Paris n’a pas encore eu lieu (départ le 26 avril à 16h00) qu’il est déjà célébré en amont. Paris s’est mis en quelque sorte sur son 31 pour accueillir sur son sol l’une des monoplaces qui vont participer à cette 7e manche du Championnat du Monde de Formule E. Comprenez par là que la mairie de Paris a donné une suite favorable à la demande de l’équipe DS Virgin Racing qui a eu l’idée d’organiser une traversée de Paris en monoplace.
C’est au cœur de Paris, place Vendôme, l’une des plus luxueuses places au monde, que la Formule E de Jean-Eric Vergne (58 Grands Prix de F1 à son actif) s’est élancée pour une boucle de près de deux heures dans la capitale suivie par une dizaines de voitures au toit ouvrant d'où sortaient les têtes de caméramans et photographes avides d'images. Autour d’elle, quelques médias triés sur le volet - dont Caradisiac – ont eu la chance de suivre la parade et de filmer… l’événement. Car c’est effectivement un véritable événement historique. Jamais, en effet, on n’avait vu de monoplace rouler devant l’Opéra Garnier, l’Assemblée Nationale, la Tour Eiffel, la place du Trocadéro, etc. Bien sûr, un Grand Prix de Paris a déjà eu lieu en 1951, mais en réalité, c’est à Boulogne-Billancourt que la course s’était déroulée. Cette fois, pas de tromperie sur le nom. C’est bien à Paris intra-muros que les Formules E vont en découdre. Plus précisément, autour des Invalides. Pierre-Olivier Marie vous a déjà tout dit sur ce circuit insensé.
Un chauffeur de taxi abandonne sa course pour photographier la monoplace
Pour toutes ces raisons, la ferveur était palpable non seulement parmi les journalistes, mais également parmi les passants et touristes médusés de voir cette DS Virgin Racing faire entendre à quelques mètres d’eux seulement son sifflement caractéristique de monoplace électrique. En témoigne ce chauffeur de taxi qui voit la monoplace dans ses rétroviseurs et décide de se garer soudainement le long de l’avenue Montaigne et courir derrière elle pour la photographier avec son iPhone. On l'a vu courir comme ça pendant quelques centaines de mètres alors que son client l’attendait bouche bée dans son taxi ! De fait, tout le long du parcours, les curieux ont été des centaines à immortaliser l’événement. Place du Trocadéro, une horde de touristes asiatiques a bloqué le convoi, mitraillant sans cesse et créant un embouteillage. À mi-parcours, à hauteur du quai d’Orsay, des deux-roues et des voitures non officielles se sont jointes à la parade pour accompagner la monoplace. Sur les trottoirs, toujours ces mêmes attroupements de passants, aux regards souriants ou figés.
Jean-Eric Vergne pique au freinage l'utilitaire d'un plombier !
A hauteur des Champs-Elysées, la voiture de Caradisiac est à quelques centimètres de la DS Virgin Racing. Prudence, prudence ! Ce n’est pas le moment d’être distrait au volant… On se voit mal faire un constat sur les Champs avec Jean-Eric Vergne. De son côté, en tout cas, le pilote, par ailleurs parisien, fait des selfies tout en pilotant. On le devine détendu sous son casque. D’ailleurs, alors que cette parade se déroule sur route ouverte, il va faire quelques gentils travers, deux ou trois petites accélérations dont l’une, tout en changeant de file, va lui permettre de se nicher dans un trou de souris devant… l’utilitaire d’une entreprise de plomberie. Le chauffeur s’en est frotté les yeux quelques minutes avant d’accepter la réalité : il venait de se faire piquer au freinage par une monoplace dans les rues de Paris !
Jusqu’à sa destination finale, rue François-1er devant le DS Store, cette parade s’est déroulée dans une atmosphère presque fiévreuse, chacun ayant le sentiment d’avoir participé à un événement mémorable, précédant une course historique. A l’arrivée, les esprits s’étant un peu refroidis, on se demandait tout de même si on ne s’était pas un peu trop enthousiasmé pour cette épreuve de presque sages monoplaces électriques au regard de la puissance et de la férocité des Formule 1. Nous nous questionnions devant la monoplace garée le long de la rue François-1er quand un homme âgé et très bien habillé, parmi les passants, est venu regarder la voiture de près. Il a souri à Jean-Eric Vergne qui s’extirpait du cockpit. La conversation s’est engagée avec cet homme sympathique. Il avait manifestement une grande culture automobile et s’intéressait aux nouvelles technologies. Il a apporté une réponse intéressante à ceux qui pourraient douter de l’avenir de ce championnat de monoplaces électriques : « Je suis né en 1930 et j’avais 20 ans quand Farina a gagné le 1er championnat du monde de F1. Je me souviens très bien de cette époque et je peux vous dire que personne n’imaginait alors que ce championnat allait devenir mythique. Aujourd’hui, c’est pareil. Peut-être que certains ne se rendent pas compte de l’engouement que susciteront dans l’avenir ces courses qui se déroulent en ville avec des monoplaces non polluantes ». Et s’il avait raison ? Si la Formule E était l'avenir de la Formule 1?
ePrix de Paris : le programme
Samedi 23 avril 2016
8h15- 11h : essais non qualificatifs
12h ; essais qualificatifs
16h00 course
Comment assiter à la course
Tous les billets ont été vendus
Une seule chaîne de TV retransmet la course : Canal + (visible seulement par les abonnés)
Vendredi 22 et samedi 23 : Caradisiac vous fera vivre en direct les coulisses de la course
Photos (15)
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