La mortalité routière s'est envolée en février avec + 17 %
Le nombre d'accidents et de décès sur les routes françaises a fortement progressé le mois dernier. Pour la Sécurité Routière, c'est la faute aux dégradations sur les radars.
L'année n'avait déjà pas bien commencé, avec une hausse de 3,9 % de la mortalité routière en janvier. Elle continue avec un très mauvais résultat : + 17,1 %. 253 personnes ont perdu la vie sur le réseau français en février, contre 216 en février 2018.
La Sécurité Routière indique que la hausse de la mortalité touche avant tout les piétons et les cyclistes. Pour ces derniers, c'est le plus mauvais mois de février depuis dix ans, avec 18 décès "estimés". Et les autres indicateurs sont aussi dans le rouge foncé. Le nombre d'accidents corporels s'est envolé de 22,3 % le mois dernier, à 4 091 accidents. 5 021 personnes ont été blessées, un résultat en hausse de 21,5 %.
La Sécurité Routière n'y va pas par quatre chemins. Elle souligne que la mortalité "augmente particulièrement sur le réseau hors agglomération hors autoroutes" et met clairement en cause les dégradations des radars, qui se traduisent "par un relâchement des comportements". Le ministre de l'Intérieur déclarait en début de mois : "à peu près 75 % du parc de radars a été soit détruit, soit détérioré, soit attaqué, soit neutralisé".
Ce début d'année raté peut d'ailleurs mettre le gouvernement face à un dilemme. Suite au grand débat, beaucoup de Français attendent un geste sur les 80 km/h, le Sénat vient d'ailleurs d'adopter un amendement au projet de loi mobilité pour redonner un pouvoir de décision local. D'un côté, les mauvais résultats ne plaident pas pour un assouplissement de la mesure. Mais de l'autre, si le gouvernement veut qu'il y ait moins de casse sur les radars, il va devoir faire un geste.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération