La mortalité routière a fortement chuté en 10 ans
La mortalité routière a baissé de près de 20 % en 10 ans, conclut la Sécurité routière. Tout n'est pas rose, mais les progrès de l'automobile ont encore une fois joué un rôle considérable.
Il est toujours difficile de commenter les bilans de la sécurité routière et d'en tirer une quelconque conclusion sur la situation réelle sur les routes françaises. D'abord parce que la mortalité routière n'est pas l'accidentologie routière, même si, bien évidemment, le gouvernement communique sur l'ensemble des chiffres. Ensuite, lorsque l'on se penche sur le détail des catégories, on se rend très vite compte que tout le monde n'est pas à la même enseigne.
Il n'empêche, entre 2010 et 2019 (hors année Covid, donc), les accidents ont baissé de 18,7 % en France, avec 67 288 recensés en 2010 contre 56 016 en 2019, tandis que la mortalité a chuté de 16,8 % sur la même période. Précisons qu'il s'agit ici des chiffres de la France métropolitaine.
Mention pour les jeunes, mauvaise note pour les aînés
Dans les faits, la baisse générale des accidents n'est pas la même pour tous. Chez les 18-24 ans, elle a été de 34 %, tandis qu'ils ont augmenté de 13 % pour les plus de 55 ans, et même 17 % pour les 55-64 ans. C'est carrément une hausse de 20 % des accidents qui a été recensée sur la période de dix ans pour les 65-74 ans ! Voilà qui ne manquera pas de relancer l'éternel débat sur les séniors et l'automobile.
Sur le plan géographique, là encore, les disparités persistent. En Outre-Mer, les accidents n'ont diminué que d'un petit pourcent entre 2010 et 2019, et la mortalité de 9,6 %. Nous sommes donc loin du bilan de la France métropolitaine.
Le rôle de la voiture
L'amélioration du bilan de la sécurité routière est forcément une conjecture de nombreux facteurs. Si la Sécurité Routière a volontiers mis en avant, fut un temps, le rôle des radars, il ne faut pas non plus oublier les progrès réalisés. Rappelons qu'est entrée en scène en 2011... l'obligation de présence de l'ESP sur les nouveaux modèles (à partir de 2014 pour toute voiture neuve). Bosch expliquait alors que l'ESP permettait tout de même d'éviter 80 % des accidents dus à une perte de contrôle.
Citons également l'obligation d'avoir des sièges arrière aux assises et dossiers renforcés pour mieux protéger les passagers en cas de choc frontal, notamment des mouvements des bagages dans le coffre.
Depuis, ce sont les aides à la conduite qui se sont multipliées, et notamment le régulateur adaptatif mais aussi et surtout le freinage d'urgence autonome, qui n'a pas attendu l'obligation légale de présence pour envahir le marché.
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