La folie kei-cars ! - Vidéo en direct du Salon de Tokyo 2019
Au Japon, on les voit partout, ces kei-cars, que ce soit dans les rues ou au Salon de Tokyo ! Mais qu'est-ce qu'une kei-car ?
Les amateurs de voitures de sport japonaises gavés de Gran Turismo et de Fast and Furious sont souvent déçus la première fois qu'ils arrivent au Japon. Pas de Toyota Supra à chaque coin de rue, pas plus que de Nissan Skyline ou de Mazda RX-7 mais plutôt d'étranges boîtes à chapeau montées sur roulette qu'on ne voit nulle part ailleurs. Ce sont les kei-cars, "kei" étant l'abréviation de "keijidōsha" signifiant "voiture légère.
Cette catégorie de voiture, moins taxée et coûtant moins cher en assurance, a été créée au lendemain de la seconde guerre mondiale, en 1949, par le gouvernement japonais qui voulait ainsi inciter la population se déplaçant surtout en deux roues à passer à l'automobile pour stimuler cette industrie. Les règles sont cependant très strictes : ne pas dépasser une cylindrée de 150 cm3, une longueur de 2,80 m et une largeur de 1 m ! Cependant, les normes évolueront à de nombreuses reprises et, depuis 1998, un kei car peut désormais atteindre 660 cm3 de cylindrée pour une puissance maxi de 63 ch, une longueur de 3,40 m, une largeur de 1,38 m et une hauteur de… 2 m ! Une Smart ForTwo a des épaules plus larges de 25 cm !
Chez Nissan, le présent ressemble à la Dayz hybride à gauche et le futur au concept électrique IMk à droite.
Et le succès a été au rendez-vous : les japonais se sont jetés dessus et la catégorie représentait pas moins de 40 % du marché de l'archipel 2013 ! On en voit littéralement partout et dans tous les genres de carrosserie, du petit coupé décapotable au pick-up en passant par le monospace.
Pour satisfaire des japonais férus de personnalisation automobile, les constructeurs offrent des palettes d'accessoires particulièrement fournies, comme par exemple Suzuki avec le Hustler.
Il est donc logique que les kei-cars soient encore présentes massivement à cette édition 2019 du Salon de Tokyo, chaque constructeur ayant son lot de nouveautés. Une occasion parfaite pour découvrir l'extraordinaire rapport habitabilité/encombrement de ces engins qui parviennent à embarquer confortablement quatre passagers. Et ce n'est pas pour autant que ce sont forcément des véhicules au rabais. Équipements derniers cri, sièges amplement coulissants (passager avant compris !), portes arrière à ouverture électrique, motorisation hybride, ce sont littéralement des concentrés de ce qu'on fait de mieux en matière d'automobile aujourd'hui.
Pourquoi donc ces kei-cars ne s'exportent pas ou très peu ? Il semblerait que leur côté petite armoire normande avec centre de gravité élevé ne soit pas ce qu'on fait de mieux pour le test de l'élan cher aux européens, tout comme la partie avant réduite à sa plus simple expression ne permettrait pas d'encaisser avec brio les crash-tests de l'Euro-NCAP.
Photos (14)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération