La fiabilité du Toyota C-HR fait-elle honneur à la réputation de la marque ?
Dates clés
- Octobre 2016 : lancement du C-HR
- Octobre 2018 : le moteur 1.2 T est abandonné
- Octobre 2019 : restylage
- Octobre 2023 : fin de commercialisation et arrivée de la seconde génération
En bref
Le Toyota C-HR est en quelque sorte la réponse au Nissan Juke. Présenté lors du Mondial de l’auto 2016, le Coupé High Rider joue la carte sportive, du moins dans le dessin. Son but était de se faire remarquer, et cela a fonctionné.
Son design fort est certainement clivant, mais il plaît. De plus, Toyota l’a évidemment équipé d’une motorisation hybride simple de 122 ch avec à la clé des promesses de basses consommations. À l’époque, seul le Kia Niro peut en faire autant. Toutefois, une version 1.2 T de 116 ch associée au choix à une boîte mécanique ou automatique CVT est proposée, mais c’est bien l’hybride qui aura la préférence des acheteurs. À noter que le C-HR se paie le luxe de faire l’impasse sur le diesel, un pari assez osé en 2016.
Toyota fait aussi le choix de ne pas se monter pingre en matière d’équipements. Si l’écran tactile fait défaut sur l’entrée de gamme, le reste est à l’avenant avec le régulateur adaptatif, les feux de route automatiques, la climatisation… En montant en gamme, la dotation devient véritablement riche, en contrepartie Toyota ne fait pas cadeau de son C-HR.
En janvier 2018, la marque lance la série spéciale Edition basée sur la finition Dynamic avec en plus les jantes de 18 pouces, les vitres arrière surteintées, l’accès et le démarrage sans clé, les rétroviseurs rabattables électriquement, les sièges chauffants…
Le Toyota C-hr 1.2 T de 116 ch ne convainc que 10 % des acheteurs malgré des tarifs plus doux, si bien que le constructeur le retire du catalogue en octobre 2018. Il ne reste qu’un seul choix, l’hybride de 122 ch.
En mai 2019, le C-HR a droit à une nouvelle série spéciale, la JBL Edition limitée à 350 exemplaires sur le marché français. Basée sur la finition Graphic, cette série se distingue surtout par son système audio. Si cette version vous fait de l'œil, sachez qu’une enceinte nomade, un casque audio et un sac à dos faisaient partie de l’équipement.
C’est en octobre 2019 que le C-HR a droit à une mise à jour. Après avoir séduit 400 000 clients, Toyota ne prend pas le risque de revoir profondément son SUV. Ainsi, le style évolue peu avec des projecteurs avant redessinés, des antibrouillards déplacés et un bouclier légèrement revu. À l’arrière, les feux sont désormais reliés par un bandeau noir laqué et de nouvelles teintes de personnalisation apparaissent. L’équipement se veut plus moderne avec la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto, mais le système de navigation fait toujours aussi daté.
C’est surtout sous le capot que la nouvelle est intéressante. Le C-HR adopte le 2.0 hybride de 184 ch inauguré sur le Lexus UX au fonctionnement nettement plus convaincant. Néanmoins, le 1.8 de 122 ch demeure au catalogue.
Un an plus tard, la finition GR Sport complète la gamme, mais il ne faut pas espérer la moindre sensation sportive. Il ne s’agit ici que de look avec notamment de grandes jantes de 19 pouces ou encore des inserts chromés. Pourtant, la marque indique avoir revu les réglages de la direction et de la suspension.
Pour le début d’année 2022, de nouvelles teintes, des jantes redessinées, de nouveaux garnissages ou encore un nouveau système multimédia font leur apparition. Enfin, la finition de base prend la dénomination Dynamic Ultimate à partir de février 2023 avec un équipement riche (sièges chauffants, rétroviseurs rabattables électriquement, accès et démarrage sans clé…).
Le 26 juin 2023, la seconde génération du C-HR est officiellement dévoilée, laissant le premier opus partir à la retraite doucement, mais sûrement.
Caradisiac a aimé
- La fiabilité
- Les équipements
- La version hybride de 184 ch
- Le comportement routier
Caradisiac n'a pas aimé
- Le volume de coffre
- Les places arrière
- La transmission CVT
- Les tarifs
Nos versions préférées
- (2) 1.8 HYBRIDE 122 GRAPHIC
- (2) 2.0 HYBRIDE 184 GRAPHIC
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- La fiabilité générale
Si pour beaucoup, le choix d’une voiture est dicté par une notion subjective, le style, un critère objectif tel que la tranquillité d’utilisation revêt d’une grande importance. Sur ce point, le C-HR fait un sans-faute, ou presque. Si vous n’êtes pas 100 % à l’abri de soucis, il jouit d’une excellente fiabilité générale, que ce soit pour la partie mécanique comme électronique. - La dotation en équipement
Lors de sa sortie en 2016, il propose déjà un équipement assez complet dès l’entrée de gamme avec la climatisation, le Bluetooth, le régulateur, l’alerte de franchissement de ligne, la lecture des panneaux, la détection des piétons. Il faut toutefois monter en gamme pour profiter de l’éclairage à LED. Le niveau Dynamic, bien représenté dans les annonces, s’équipe de la caméra de recul, de l’écran tactile de 8 pouces, du capteur de pluie, des jantes de 17 pouces… - La version hybride de 184 ch
Le moteur hybride de 122 ch n’a rien d’un foudre de guerre. Il faut attendre le restylage pour que le 2.0 de 184 ch n’apparaisse. Clairement plus vivant et agréable à conduire, il offre une meilleure polyvalence d’usage au C-HR. En revanche, il demande un effort financier et sa disponibilité est moindre en seconde main. - Le comportement routier
Un Toyota C-HR ne s’achète pas pour le dynamisme offert au volant. Toutefois, il se défend honorablement sur ce chapitre et dispense un très bon niveau de sécurité. De plus, la filtration et l’amortissement sont à mettre à son crédit même lorsqu’il se chausse de grandes roues de 18 pouces.
Ce qui peut faire hésiter
- Le volume du coffre
Dans l’absolu, le volume du coffre n’est pas ridicule avec 377 litres, notamment pour un modèle hybride. Toutefois, on attend mieux d’un véhicule destiné à une petite famille et dont la longueur atteint 4,36 m. Un Renault Captur et un Peugeot 2008 font mieux sur ce point. De plus, la modularité est sommaire et son seuil de chargement haut perché. - Les places arrière
Ce n’est pas tant l’habitabilité le point faible puisque deux adultes ne manqueront pas d’espace. Seulement, la poignée de porte extérieure est mal conçue et surtout, le faible espace vitré n’est guère agréable avec un véritable sentiment d’engoncement. Pour les enfants, regarder ce qui se passe à l’extérieur devient compliqué, voire impossible. - La transmission CVT
La boîte à variation continue possède les défauts de ses qualités. En ville, elle est d’une douceur inégalable puisque totalement dénuée d’à-coups. De plus, elle incite à une conduite paisible. En revanche, elle devient pénible sur route en manquant de réactivité avec une sensation de lenteur. Sans oublier le volume sonore du moteur qui envahit l’habitacle. - Les tarifs
Si vous envisagez l’achat d’un C-HR, il faut accepter le payer au prix fort. Par rapport à certains concurrents comme les Renault Captur ou Peugeot 2008, l’écart atteint facilement 2 000 €. Les prestations sont globalement proches, mais la technologie hybride et l’image de sérieux de la marque se monnaient.
Budget
Achat / Cote :
Le Toyota C-HR n’est pas vraiment donné, malgré l’arrivée de la seconde génération en octobre 2023. Une enveloppe de 14 000 € est à prévoir au minimum pour se l’offrir. À ce prix, vous pouvez prétendre à un exemplaire de 2018 ayant déjà parcouru 170 000 km. C’est la technologie hybride qui se paie au prix fort puisqu’une version 1.2 T n’affichera que 120 000 km environ à critères équivalents. Dans les deux cas, il s’agit essentiellement de versions Dynamic ou Distinctive.
Pour profiter d’un C-HR ayant moins de 100 000 km au compteur. Soit vous optez pour la version 1.2 T démarrant à 15 000 € environ, soit vous ajoutez 1 000 € supplémentaires pour vous offrir la déclinaison 1.8 hybride de 122 ch en finition Dynamic ou Distinctive, les plus présentes en seconde main.
Enfin, le C-HR restylé apparu en octobre 2019 et bénéficiant d’un nouveau système hybride 2.0 de 184 ch nécessite logiquement un effort financier. Contre un chèque de 18 000 €, vous pouvez prétendre à un exemplaire de 2020 en finition Graphic ayant parcouru un peu plus de 100 000 km.
Consommation :
Comme pour tous les modèles hybrides, on est en droit d’attendre des consommations basses. C’est effectivement le cas en ville puisque ce type de mécanique y est efficient. Mais le gain est nettement moins important sur autoroute avec un moteur thermique nettement plus sollicité. Quoi qu’il en soit la moyenne s’établit entre 4,5 et 6 l/100 km de moyenne selon la conduite adoptée. Si vous évoluez principalement en milieu urbain, le C-HR promet de belles économies. En revanche, le moteur 1.2 T de 116 ch, non hybride donc, n’est pas un modèle de sobriété et peut tutoyer les 8 l/100 km de moyenne.
Assurance :
Ce n'est clairement pas les primes d'assurance qui feront pencher la balance en faveur ou pas du C-HR. Par rapport à ses concurrents comme les Renault Captur, Peugeot 2008 ou Volkswagen T-Roc, les écarts atteignent à peine 10 %, ce qui n'est pas suffisamment significatif.
Prix des pièces :
Le Toyota C-HR n’a rien d’excessif sur ce chapitre. Les tarifs des pièces d’usure (plaquettes et disques de frein, amortisseurs…) sont dans la moyenne de la catégorie, dans la même fourchette de prix qu’un Peugeot 2008 ou un Volkswagen T-Roc. De son côté, un Renault Captur est environ 8 % moins onéreux.
Entretien :
La périodicité d’entretien est assez fréquente puisque la révision doit être effectuée tous les ans ou 15 000 km. Selon les années, l’intervention coûte entre 300 et 500 €. Cela dépend également de l’emplacement de la concession puisque les grands centres urbains pratiquent des tarifs plus élevés. Globalement, le tarif de la main-d’œuvre est un peu plus élevé que la moyenne. En revanche, l’utilisation d’une chaîne de distribution vous assure une belle économie par rapport à une courroie.
Fiabilité
Description :
Clairement, le C-HR fait honneur à la réputation de la marque. Les propriétaires profitent d’une réelle tranquillité d’utilisation. Bien sûr, il peut connaître quelques soucis, mais rien qui ne se solde par de longues immobilisations et de grosses factures. La technologie hybride est parfaitement maîtrisée, et ce, depuis des années, par le constructeur. Cela ne signifie pas pour autant qu’un C-HR s’achète les yeux fermés, mais vous vous épargnez au maximum les gros ennuis en choisissant ce modèle.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Batterie : il ne s'agit pas de la batterie du système hybride, mais tout simplement de la batterie de démarrage que l'on retrouve sur toutes les voitures. Elle peut se décharger assez rapidement si vous n'utilisez pas votre auto régulièrement. Ce n'est pas une panne grave en soi, mais l'auto reste immobilisée.
Autres pannes ou faiblesses :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Aspect extérieur :
- Peinture : certains propriétaires rapportent une peinture assez fragile et sensible aux petits impacts, notamment au niveau du bouclier avant et des rétroviseurs.
Finition intérieure :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Voyants allumés : il se peut que certains voyants s'allument au tableau de bord et l'ordinateur peut être sujet à des bugs. Toutefois, les cas semblent très isolés.
Rappel de rectification en concession :
- Avril 2022 : sur les exemplaires produits entre le 20 mars 2020 et le 26 juillet 2021, le radar servant au système de précollision doit être réinitialisé.
- Octobre 2020 : une petite quantité de C-HR a pu être assemblé avec un cardan droit non conforme. Il doit être vérifié et remplacé si nécessaire.
- Septembre 2018 : le cache du connecteur du faisceau moteur peut créer un court-circuit du système hybride, voire un incendie. Le faisceau doit être remis en état ou remplacé sur 32 713 unités construites entre mai 2016 et mai 2018.
Meilleures versions
En Hybride essence élec : (2) 1.8 HYBRIDE 122 GRAPHIC
En Hybride essence élec : (2) 2.0 HYBRIDE 184 GRAPHIC
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