La dédiésélisation entre dans le dictionnaire

C'est un marronnier du mois de mai. À cette époque de l'année, les nouvelles éditions des dictionnaires sont présentées, avec leur lot de mots inédits. Dans le Petit Larousse illustré millésime 2020, il y a 150 entrées, avec comme critère de sélection numéro 1 l'usage.

Les heureux élus reflètent les évolutions de la société. Parmi les nouveautés, beaucoup concernent les technologies, les modes de consommation et l'écologie. Il y a par exemple ubériser (rendre un modèle économique obsolète en passant par le numérique) ou antispécisme (vision du monde qui récuse la notion de hiérarchie entre les espèces animales).

Dans le lot, on trouve un mot qui concerne les conducteurs et qui reflète une évolution du marché automobile et donc de la société française : dédiésélisation. La définition officielle de ce nom féminin par le Larousse est la suivante : "ensemble des actions visant à réduire la proportion de véhicules fonctionnant au diesel dans le parc automobile".

Le mot, pas facile à prononcer, est d'ailleurs déjà employé depuis plusieurs années par les personnalités politiques qui accusent le diesel de tous les maux. Le processus de dédiésélisation du marché français est bien entamé, avec une chute vertigineuse de la part de marché de ce type de moteur dans les ventes de voitures particulières neuves, passée de 67 % en 2013 à moins de 35 % au premier trimestre 2019.