La crise touche de plein fouet les petites stations-service
Plus de la moitié des stations-service françaises pourraient ne pas survivre à la crise actuelle. Celles qui sont notamment dans des zones rurales, et qui dépendent fortement du déplacement des locaux, sont en grande difficulté.
Le déconfinement est déjà annoncé comme une "étape" vers un retour à la normale, mais ça ne sera probablement pas suffisant pour les stations-service qui sont indépendantes et ne sont pas collées à une grande surface. Le CNPA (Conseil national des professions de l'automobile) annonce que 52 % de ces points de distribution du carburant pourraient "être impactés très fortement", avec un probable "risque de faillite de leur entreprise sans un retour d'activité soutenue au 11 mai.
Evidemment, toutes les stations ne sont pas dans la même galère. Ce sont surtout les stations-service situées dans les zones rurales qui sont les plus durement touchées, puisque le flot de véhicules n'est pas suffisant pour maintenir une activité commerciale, d'autant plus que le carburant n'est souvent que le produit d'appel (les marges étant très, très faibles sur chaque litre de carburant vendu) pour l'achat d'autres choses en magasin.
Le CNPA annonce que 4 % ont déjà confirmé déposer le bilan avant le 11 mai. Une situation évidemment dramatique qui nous rappelle à quel point la situation des points de distribution de carburant en France a évolué.
En 40 ans, le nombre de stations-service en France a été divisé par quatre (environ 11 000 points aujourd'hui sur le territoire), alors que les volumes écoulés n'ont cessé de croître, et que le parc automobile français a doublé dans le même temps. Les petits distributeurs ont laissé leur place aux enseignes du secteur (Total, Shell...) et surtout aux stations de la grande distribution, qui leur permettent de récupérer des clients en magasin. Le produit d'appel, encore et toujours.
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