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L'annonce de la fin de la voiture thermique en Europe le 14 juillet ?

Le 14 juillet prochain, la Commission européenne devrait annoncer son prochain plan 2030 avec l'éventualité d'un bannissement généralisé du moteur thermique dès 2035 dans les Etats membres.

L'annonce de la fin de la voiture thermique en Europe le 14 juillet ?

Pour l'heure, l'électrique est surtout une affaire d'Européen occidental, les pays plus à l'Est n'ayant clairement pas initié la bascule pour des raisons évidentes de pouvoir d'achat. Mais qu'en sera-t-il à l'aube de la prochaine décennie ? L'UE avait confirmé au mois de mai le report de l'annonce du plan carbone "2030" avec un volet sur les transports qui intéressera évidemment les automobilistes.

Le média Politico annonce de trois sources européennes que le plan qui sera dévoilé le jour de la fête nationale française contient une partie sur le bannissement des véhicules dotés de moteurs à combustion, dès 2035. Cela inclurait donc les hybrides et hybrides rechargeables.

Surtout, avant cela, il y aura l'étape 2030. L'objectif de départ était de réduire les émissions carbonées de 37,5 % par rapport à 2021 (un accord validé avec les constructeurs en 2019), mais la Commission européenne pourrait aller plus loin en passant à 60 % en 2030, puis 100 % cinq ans plus tard avec la fin définitive et actée du thermique au niveau européen. Il ne s'agit pas, ici, d'initiatives isolées de certains pays qui auraient déjà pris les devants (comme la Norvège), mais bien d'une règlementation européenne, qui devra par ailleurs statuer sur la suite des normes de dépollution, après Euro 7, qui entrera en vigueur d'ici 4 ans.

L'électrique destructeur d'emplois, vraiment ?

Ce que craignent plusieurs grands dirigeants de groupes automobiles et responsables politiques, c'est qu'une trop grande précipitation vers l'électrique tue tout un pan entier de l'industrie automobile, et fasse couler au passage l'emploi. La présidente de l'association des constructeurs allemands estime que "la restriction des technologies à une seule option d'entraînement dans un laps de temps aussi court est discutable et ne prend en aucun cas en compte les intérêts des consommateurs". 

D'autres s'associent à elle. Comme Oliver Zipse, le patron du groupe BMW qui vient d'annoncer publiquement qu'il fallait se méfier d'un avenir tout électrique trop rapide qui mettrait en péril plus de 200 000 emplois, rien qu'en Allemagne, et sans forcément compter les sous-traitants et équipementiers.

Mais est-ce une réalité ? L'électrique va-t-elle mettre au chômage des centaines de milliers de personnes ? Comme souvent avec les révolutions industrielles majeures, c'est probablement plus complexe que cela. Certains emplois disparaîtront, d'autres apparaîtront, et ceux qui ne pourront (ou ne voudront) se reformer vont effectivement être un peu laissés sur le bas côté.

Une étude toute récente de l'IAB (Institut de recherche sur l'emploi) de Nuremberg démontre qu'une transition de la mobilité "créera plus d'emplois qu'elle n'en détruira d'ici 2040". L'électrique pourrait effectivement entraîner la perte de 220 000 emplois, mais dans le même temps en créer 280 000. Et comme souvent dans ce type de scénario, ce sont les emplois les plus en bas de l'échelle qui souffriront le plus de la révolution annoncée.

 

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