Intermot 2022 : Horex Regina Evo, la mono se dévergonde !
La marque allemande revisite son histoire au travers d'un modèle iconique et surprenant. Inattendue, la Régina Evo séduit par ses lignes et sa fiche technique, mais elle demeure inaccessible… ou presque.
Dorénavant, la Régina sera plus qu'une pizza, ce sera aussi un nouveau modèle du très exclusif constructeur allemand Horex. De fait, une évocation d'un modèle des années cinquante ayant fait le succès de la marque de par le monde. À l'occasion de son salon national, Horex dévoilait une petite pépite toute de carbone, d'aluminium et d'acier : la Régina Evo. C'est beau, c'est brillant, c'est léger (133 kg seulement annoncés contre 150 pour l'originale), et quelque part, c'est un contrepied total avec les modèles à 6 cylindres actuels de la marque. Sauf au niveau du tarif.
Les plus observateurs l'auront remarqué, le cadre monocoque, ainsi que le bras oscillant sont en carbone 3C, le réservoir en forme de larme est en aluminium, tandis que chaque élément profite d'un chrome redoutable, à l'image des étriers de frein Beringer et de leur support usiné. Les commodos nous sont également apparus très proches de ce que propose l'équipementier français.
À propos de chrome, justement, Horex se positionne dans le marché du ultra haut de gamme, et cette Régina pourrait bien causer quelques toux compulsives à l'évocation de son prix lorsqu'il sera communiqué.
En attendant, rien n'empêche certains de rêver, et d'autres de râler, car il paraît que le moteur de la pépite allemande n'est pas frocément originaire d'allemagne. Mais ça, ça ne se voit pas tant le reste est léché au possible. L'innovation fait aussi partie des arguments de la moto, à l'image de la selle "en nid d'abeille" imprimée en 3D dans un matériau souple et revendiquée aussi confortable que personnalisable (et pour cause).
Cette assise, monoposte et façon bobber, même si les roues à rayon sont étroites et titrent 18 pouces, dispose d'une hauteur réglable sur deux positions : 790 ou 810 mm. Comme quoi on peut être riche et avoir les pieds sur terre.
Niveau moteur, dont nous vous préciserons la provenance lorsque nous aurons l'information, la Horex Regina Evo profite d'un monocylindre de 600 cm3 à refroidissement liquide et double arbre à came en tête, sans oublier 4 soupapes des plus actives. Il propose en effet nativement la puissance maximale autorisée pour les permis A2, et affiche donc 48 ch qui s'expriment au travers d'une double ligne d'échappement, à la manière de la Regina première du nom.
Le couple, quant à lui, culmine à 54 Nm. Rappelons que le poids total de la moto n'excède pas 133 kg, soit un rapport poids puissance particulièrement intéressant pour les amateurs de bonnes sensations. Il ne manquerait plus que pour ce prix-là l'on se traîne… Par contre, l'histoire ne dit pas si la boîte est bien à six rapports, mais on se permet de le supposer.
La performance devrait donc être au rendez-vous, tout comme les assistances électroniques de bon aloi, parmi lesquelles un freinage ABS, bien entendu, mais aussi un contrôle de traction. L'optique avant, à LED, bien entendu propose un éclairage adaptatif en courbe, tandis que l'instrumentation, digitale et tactile en même temps qu'intégrée à l'optique avant elle aussi en carbone, propose une petite lucarne sur le monde des chiffres.
Enfin, les plus anciens ou ceux disposant de la meilleure culture sur les motos produites en 1950 l'auront remarqué : le bras oscillant est suspendu alors que sur le modèle original, on évoluait sur une "hard tail". Le carbone ne devrait que mieux s'en porter et que mieux se comporter.
Véritable exercice de style, la Régina, que Horex qualifie de reine (quand on vous dit qu'il y a de la pizza dans ce modèle…), en met en tout cas plein les yeux à l'heure d'un salon manquant cruellement d'effet Waouh.
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