Indianapolis : la victoire du Japonais Sato ne plaît pas à tout le monde
L’édition 2017 des légendaires 500 miles d’Indianapolis s’est terminée sur une victoire historique du Japonais Takuma Sato sur les terres de l’Oncle Sam. Un succès obtenu lors du week-end du Memorial Day, qui est un jour de congé officiel aux États-Unis, célébré chaque année lors du dernier lundi du mois de mai. Il rend hommage aux membres des Forces armées des États-Unis morts au combat toutes guerres confondues. Deux événements qui se sont percutés de plein fouet de l’autre côté de l’Atlantique…
D’un côté une course automobile ancrée dans la tradition américaine, de l’autre une période du calendrier propice au devoir de mémoire et, au milieu un Japonais triomphant sur le tracé d’Indianapolis. Pour certains, aux États-Unis, le mélange de tout ça a brouillé les esprits. Un journaliste au Denver Post, Terry Frei, a ainsi tweeté sur la situation : « rien de personnel, mais je suis très mal à l'aise de voir un pilote japonais gagner les 500 miles d'Indianapolis pendant le week-end du Memorial Day ».
L’allusion fait évidemment référence aux événements de la seconde guerre mondiale, moment où les deux pays se sont particulièrement déchirés. Le journaliste a d’ailleurs précisé au sujet de sa sortie qu'il venait d'écrire un long papier sur un footballeur américain mort en combattant les Japonais aux côtés de son père dans la bataille d'Okinawa lors de la Seconde guerre mondiale.
L’intéressé s’est ensuite excusé : « je m'excuse auprès de Takuma Sato, j'ai fait une allusion stupide pendant un week-end émouvant à un pays que nous avons combattu pendant la Seconde guerre mondiale. Encore une fois, je vous dis que je suis désolé, j'aurais dû avoir plus de jugeote et je m'en veux parce que ce n'était pas constructif de dire cela ».
Un acte de contrition qui n’a pas sauvé sa place. « Nous nous excusons pour le tweet irrespectueux et inacceptable envoyé par l'un de nos reporters », a déclaré le Denver Post dans un communiqué qui annonce le licenciement de son employé. « Terry Frei n'est plus un employé du Denver Post. Son tweet ne représente pas nos valeurs. Nous espérons que vous accepterez nos profondes excuses ».
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