Ile de France : les automobilistes perdent 90 heures par an dans les bouchons
Marseille est souvent considérée comme la ville la plus embouteillée de France, il ne faut pas croire pour autant que la situation de Paris est enviable. Ainsi, un sondage réalisé par la société V-trafic révèle que l’automobiliste francilien a perdu 90 heures dans les bouchons en 2016 !
Pas de doute, ce chiffre est vertigineux. Mais le pire provient du fait que celui-ci n’en finit pas d'augmenter. Ainsi, c’est douze heures trente de plus qu’en 2015 ! En clair, la situation s’aggrave. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : les inondations du printemps dernier, les grèves des transports, les travaux sur les autoroutes, les expérimentations de voies dédiées, les différents blocages liés aux mouvements sociaux mais aussi les attentats de 2015 ou la baisse du prix de l’essence qui a favorisé l’utilisation de la voiture.
Les principales difficultés se situent sans surprises sur les principales autoroutes menant à la capitale : A1, A3, A104/N104, A4, A86, A6, N118, A12, A13, A14 et le périphérique, soit 836 km de réseaux. L’axe le plus congestionné est l’autoroute A6a. Les automobilistes y ont ainsi perdu 32 minutes par jour lors d’un trajet aller-retour de 50 km, avec un départ dans le sens banlieue-Paris. L’A6b, seule autoroute vers la banlieue sud, Rungis et l’aéroport d’Orly se place juste derrière avec 29 minutes de perdues. L’A3 se place en 3 position, avec 28 minutes d’encombrement. Les travaux dans le tunnel de Bobigny et la réouverture d’une voie dédiée aux bus et aux taxis sur l’A 1 ont poussé, selon les analystes, les automobilistes à se reporter sur cet axe. Enfin, l’A4 prend la 4 place, avec 25 minutes de perdues vers la capitale. « C’est aussi un axe majeur. Il permet de rejoindre l’A86, il est la seule autoroute vers l’Est et il dessert Disneyland Paris notamment », explique V-Traffic. Les choses ne devraient pas s’améliorer cette année avec le lancement des travaux sur le pont de Nogent. Au final, un automobiliste subit 24 kms de bouchon pour se rendre à Paris le matin, et 33 kms, pour son retour le soir.
Et le périphérique, me direz-vous ? Eh bien, ce n'est pas mieux. La vitesse moyenne est en baisse d’environ 2 km/h par rapport à 2015. On y roule à 30 km/h lors des pics d’embouteillages.
De plus en plus d’embouteillages, c’est une certitude et malheureusement il est de moins en moins facile de les éviter, même en partant plus tôt. Ainsi, cette étude démontre que c’est entre 6 h 50 et 7 h 15 que l’on est le plus coincé. Soit quarante minutes plus tôt qu’en 2015. Sauf sur l’A4, l’A14 et la N118 où le pic se situe plutôt entre 8 h 35 et 8 h 45. Le soir, dans le sens retour, on s’englue davantage entre 17 h 30 et 18 heures. Et plutôt vers 18 h 50 sur l’A13 et l’A14. À noter que 55 % des bouchons se produisent le soir.
Enfin, et ce n’est pas une surprise, le pire jour pour circuler est le jeudi. À l’inverse, le lundi, la circulation est un peu plus fluide. L’impact de la réforme des rythmes scolaires et celui de la semaine de cinq jours se ressentent également sur les routes. Journée plutôt tranquille, les bouchons du mercredi sont de plus en plus importants.
Bref, armez-vous de patience...
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