Il y a 20 ans, Bugatti lançait la Veyron et touchait aux limites de l'automobile
La première voiture de série à dépasser les 400 km/h et les 1000 chevaux a 20 ans. Elle a marqué l’histoire de l’automobile d’exception à jamais, même si les puristes l’ont boudée lors de ses premières années d’existence.

Le salon automobile de Genève n’existe même plus mais c’est bien à ce rendez-vous, incontournable jusqu’à la fin de la dernière décennie, que Bugatti a levé le voile sur la version définitive de la Veyron en 2005.
C’était l’aboutissement de près d’une décennie de fantasmes et surtout de développements techniques titanesques, qui ont fait un trou monstrueux dans les dépenses du groupe Volkswagen. Car l’homme fort du géant allemand d’alors, Ferdinand Piëch, avait décidé de mettre tous les moyens disponibles pour concevoir la GT la plus performante de tous les temps.
Une idée folle
La légende raconte d’ailleurs que c’est au cours d’un trajet dans un train à grande vitesse au Japon qu’il a pris cette décision : « En 1997, lors d’un voyage à bord d’un train Shinkansen allant de Tokyo à Nagoya, Ferdinand K. Piëch a esquissé, sur le dos d’une enveloppe, une idée qui allait bouleverser le monde de l’automobile. En effet, au cours d’une conversation avec Karl-Heinz Neumann – alors Responsable du développement des groupes motopropulseurs chez Volkswagen AG – il a décrit un moteur à 18 cylindres ; puissant, révolutionnaire et unique en son genre. Ce concept a alors posé les bases du groupe motopropulseur qui allait plus tard évoluer vers le légendaire moteur W16 de Bugatti », rappelle un nouveau communiqué publié par Bugatti.
Après plusieurs études de style (notamment chez Bentley) et de nombreux concepts de moteurs, le groupe Volkswagen a ensuite décidé de produire cette machine au sein de la marque Bugatti (rachetée spécialement pour l’occasion) avec comme cahier des charges une vitesse maximale de 400 km/h, une puissance de 1000 chevaux et un niveau de confort et de polyvalence de vraie GT.
Du luxe et des records
Chronométrée à 407 km/h en 2005, la Bugatti Veyron est restée pendant longtemps la voiture la plus rapide du monde (notamment avec sa version Super Sport mesurée à plus de 430 km/h). A son lancement, elle a pourtant été critiquée par une partie des essayeurs à cause de son grand écart technologique unique sur le marché, impliquant de sacrifier une partie des sensations de pilotage que pouvaient offrir des sportives moins puissantes mais plus intéressantes à piloter sur circuit.
Mais depuis la Veyron, conduire une Bugatti c’est découvrir un univers hors normes qui vaut justement bien plus que par les chiffres de sa fiche technique. C’est ce que j’ai personnellement découvert la première fois que j’ai essayé une Veyron, puis en découvrant les versions de la Chiron qui l’a remplacée. Et si vous voulez mieux comprendre cet univers si particulier, je vous invite à consulter notre grand dossier sur le sujet publié il y a deux ans.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération