Grève - Les raffineries à l'arrêt, des dépôts de carburant bloqués
Sept des huit raffineries sont à l'arrêt. De quoi renforcer l'effet de pénurie de carburant dans les stations, commencé depuis quelques jours avec le blocage de dépôts de carburant.
La journée de mobilisation est très suivie dans les raffineries françaises. Ce matin, sept des huit sites français étaient à l'arrêt ou presque. "Aucun produit ne sort, par pipeline ou par chargement de camion" a indiqué à l'AFP Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral CGT Chimie.
Selon lui, les raffineries Total de Donges (Loire-Atlantique), Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), Grandpuits (Seine-et-Marne), Feyzin (Rhône) et La Mède (Bouches-du-Rhône) sont en grève. À cela s'ajoutent celle d'Esso de Fos-sur-Mer et celle de Petroinéos à Lavera (Bouches-du-Rhône). De plus, les ports pétroliers de Fos et du Havre sont en grève.
Le mouvement social touche aussi des dépôts de carburant, mais dans une moindre mesure. Sur les 200 présents dans le pays, une dizaine de sites sont concernés par des actions de blocage ou barrage filtrant.
Tout ceci augmente les risques de pénurie de carburant, d'autant que la pénurie avait déjà commencé après le blocage de dépôts par des entreprises du BTP opposées à la fin d'un avantage fiscal sur le gazole non routier. Plusieurs centaines de stations sont donc déjà à sec et forcément la situation ne va pas s'arranger.
Le CNPA avait lancé un appel au calme en début de semaine, rappelant que les "messages anxiogènes" créaient l'effet de pénurie, avec une ruée des automobilistes dans les stations. Mais cette fois, la situation se tend, d'autant que certains ont prévu de reconduire la grève. C'est ainsi déjà prévu sur le site de Grandpuits.
À 13h, selon la carte collaborative du site Mon essence, 263 stations sont en rupture totale de carburant, 417 en rupture partielle.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération