Ford bientôt banni des garages Police et Gendarmerie ?
Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que Ford pourrait ne plus être retenu dans les marchés publics suite à l'annonce de la fermeture de l'usine de Blanquefort.
Le gouvernement s'en serait bien passé : il va devoir gérer en 2019 le dossier Blanquefort. La semaine dernière, Ford a fait savoir qu'il refusait l'offre de reprise formulée par Punch Powerglide, préférant donc fermer son usine située en Gironde et mettre en place un plan social.
Si notre journaliste Michel Holtz a pointé le côté curieux du repreneur potentiel, l'exécutif n'est pas tendre avec le constructeur américain. Bruno le Maire, avait dénoncé une "trahison", se disant "écœuré". Le ministre de l'Économie pensait que la reprise était actée après avoir obtenu un accord des syndicats, qui avaient fait des concessions pour sauver la moitié des emplois. Emmanuel Macron avait parlé d'un "geste hostile et inacceptable".
De son côté, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, vient de jouer la carte du chantage commercial. Au micro de France 2, il a déclaré que Ford pourrait ne plus être retenu lors des appels d'offres de l'État : "Si une entreprise ne joue pas le jeu, plante des sites, ne respecte pas des salariés et ne respecte pas le travail qui a été fait en partenariat avec l'État, on a aussi les moyens de faire en sorte que [ces] entreprises ne puissent pas être retenues, tout en respectant le code des marchés publics".
Ford est très présent dans les garages de la Police et de la Gendarmerie. De grosses commandes de Ford Focus break de deuxième puis troisième génération ont été passées il y a quelques années. On croise aussi des C-Max et pick-up Ranger. Pour Benjamin Griveaux, "il y a un peu de patriotisme à avoir". Pas au point toutefois de n'acheter que des Citroën, Peugeot ou Renault ! La Gendarmerie reçoit d'ailleurs depuis quelques mois des Skoda.
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