Fiat 500 1.4 16v (2007 – 2010), bonne bouille et cœur sportif, dès 4 500 €
Outre le plaisir visuel, la Fiat 500 devient une très agréable petite routière une fois équipée du moteur 100 ch de la Panda 100 HP. Peu connue, cette version 1.4 16V propose un compromis attractif.
On l’a souvent dit, Fiat a longtemps souffert d’une déconnexion étonnante avec la réalité des attentes de la clientèle. Exemple. En 2004, la firme turinoise dévoile à Genève un très séduisant concept Trepiuno qui actualise brillamment le design de la mythique 500 Nuova de 1957. Dû à Roberto Giolito, également auteur de la Mutlipla, il est acclamé par le public. Et devinez quoi ? Dans un premier temps, Fiat refuse de le produire. En effet, sur le segment A, il dispose déjà de la Panda II, qui se vend très bien.
Mais voilà, la réaction face à la Trepiuno est tellement positive qu’on étudie comment mettre en production une troisième génération de 500. Et ce, d’autant plus que le succès en Italie de la Smart, petite auto stylée et relativement chère, donne des boutons aux dirigeants turinois qui s’en veulent de ne pas avoir proposé ce type de concept, eux les spécialistes de la citadine ! On donne le feu vert au projet, qui bénéficiera d’une version actualisée de la plateforme de la Panda. Elle en récupérera aussi les moteurs et boîtes de vitesses.
Après un teasing bien mené, où l’on annonce en février 2007 que la future 500 sera dévoilée le 4 juillet, comme son ancêtre, l’attente est forte. Pour le lancement, Fiat a mis les petits plats dans les grands : la 500 sera lancée au stade olympique de Turin avec force festivités et feux d’artifices. Le moment est retransmis en direct par des centaines de chaînes de télévision de par le monde, notamment TF1 en France. C’est un succès.
J’étais à ce lancement : le barnum était aussi démesuré que la voiture petite. Je me rappelle avoir eu un coup de cœur pour les housses recouvrant les voitures tout en imitant la Nuova initiale, avant leur révélation à la presse. Eh bien, là encore, Fiat n’avait pas prévu de les commercialiser !
La commercialisation a lieu dans la foulée : on s’arrache la petite italienne. Il faut dire qu’elle a conservé intact le charme du concept, jusqu’aux sièges bicolores et au volant blanc. Quel charme ! La fonctionnalité n’a pas été oubliée puisque, outre un bon Cx de 0.32, la 500 loge mieux ses passagers que la Mini tout en se montrant plus compacte. De plus, elle s’offre à un tarif bien inférieur à celui de la petite anglaise, et propose une excellente sécurité passive avec ses 7 airbags et ses 5 étoiles à l’EuroNcap.
Plusieurs moteurs sont proposés, le 1,2 l de 69, le 1,25 l diesel de 75 ch et le 1,4 l 16 soupapes de 100 ch. Ce dernier, équipant déjà la Panda 100 HP Sport, s’attèle à une boîte 6 manuelle et emmène la petite 500 à plus de 180 km/h. Presque une sportive ! Les prix sont presque raisonnables : dès 12 700 € (15 700 € actuels selon l’Insee) en finition de base Pop, incluant déjà les vitres et rétros électriques, la direction assistée, le volant réglable, la radio MP3 ou encore l’ESP. Pour 2 000 € supplémentaires, on accède au choix à la Lounge ou à la Sport, ajoutant la clim, le Bluetooth, les jantes alliage, les antibrouillards et les chromes divers. La première offre même un toit panoramique fixe.
Le succès de la 500 est immense, mais la clientèle se porte plutôt sur la 1,2 l, bien suffisante en usage urbain. La Fiat ne va pas connaître de grosse évolution technique avant longtemps, mais citons un fait intéressant. Sur sa base, Ford va développer sa Ka de deuxième génération, produite d’ailleurs sur la chaîne de la 500, à Tichy, en Pologne dès l’été 2008. Mais l’ovale bleu améliore nettement la suspension arrière, en lui ajoutant une barre antiroulis, ce dont profitera l’italo-polonaise en fin d’année.
En 2009, celle-ci bénéficie aussi de l’option boîte Dualogic, une unité robotisée qui lui fait perdre le 6è rapport, et se décline en une variante by Diesel, du nom de la marque de jeans. Surtout, une très agréable version découvrable, dite Cabriolet, s'intègre à la gamme. Puis en 2010, la 1,4 l 16v disparaît, remplacée par la Twinair, au moteur plus moderne mais pas forcément plus agréable.
Combien ça coûte ?
Après une surcote qui a duré bien des années, la 500 se déniche à des tarifs raisonnables. La 1,4 l 16v débute à 4 500 € en très bon état, affichant environ 150 000 km. Etonnamment, le prix ne varie presque pas en fonction de la version. A 6 000 €, on peut s’en offrir une qui tourne autour des 100 000 km, et à 9 000 €, on tomber parfois sur une auto totalisant 50 000 km environ. La version Cabriolet, rare, réclame aisément 1 500 € supplémentaires.
Quelle version choisir ?
Optez plutôt pour une Lounge, une Sport ou une by Diesel, versions mieux équipées que la Pop et pas plus chères en occasion. Préférez les autos fabriquées à partir de fin 2008, dotées de la barre antiroulis arrière.
Les versions collector
Ce sont celles en parfait état d’origine, peu kilométrées et largement optionnées, avec par exemple la sellerie cuir et la clim auto.
Que surveiller ?
Mécaniquement, la 500 1.4 se révèle très solide, si elle a été correctement entretenue (vidanges, courroie de distribution). Les exemplaires de plus de 200 000 km ne sont pas rares. Pour autant, la fiabilité n’est pas exemplaire, l’assistance de direction, par exemple, ayant causé quelques tracas, entrainant souvent le changement de la colonne. La boîte Dualogic peut, elle aussi, défaillir, notamment du côté de ses actuateurs.
Dans l’habitacle, pas mal de pépins électroniques ont eu lieu, touchant à la sono, au Bluetooth et engendrant des allumages de témoins lumineux. L’assemblage, un peu léger, entraine des bruits parasites, voire des détachements de certains éléments, ce qui est plus agaçant qu’autre chose. Pas mal de mises à niveau ont eu lieu alors que l’auto était sous garantie : préférez celles ayant été entretenues en réseau, et dotées de leur historique.
Au volant
Craquante en 2007, la 500 l’est toujours en 2023, même si sa position de conduite reste imparfaite, par la faute d’un volant réglable seulement en hauteur. On s’y fait, cela dit, surtout que le siège se révèle plutôt confortable et la commande de boîte surélevée très pratique. Le toit panoramique de la Lounge apporte par ailleurs une luminosité bien agréable. Le moteur 1,4 l sonne de façon sympathique, mais se montre plus bruyant que le 1,2 l. Assez souple, il donne le meilleur à partir de 4 000 tr/mn, et pousse sans faiblir jusqu’à 7 000 tr/mn. Etonnant dans une auto à l’aspect aussi poupin !
Fort en caractère, il propulse la 500 plus que décemment, bien aidé par une boîte rapide et bien étagée. On se surprend à cravacher cette citadine, qui accepte sans rechigner, même si sa direction manque de feeling. Elle se révèle saine, sûre, agile et correctement amortie (avec la suspension arrière revue). On peut même jouer des transferts de masse dans les ronds-points avant que l’ESP n’intervienne ! Sur les aspérités, la suspension dispense un confort correct, sans plus, mais à vitesse stabilisée, la 500 demeure douce et confortable. De plus, elle se contente de 7 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Fiat Cinquecento Sporting (1994 – 1998)
Présentée fin 1991 avec un tout petit 899 cm3, la Fiat Cinquencento se décline en une rafraichissante version Sporting en 1994. Dotée d’un 1,1 l de 55 ch allié à une boîte de Punto, elle progresse énormément, tant sur le plan des performances que de l’agrément de conduite et de l’efficacité dynamique. En effet, voulue sportive, elle se pare des suspensions affermies et de pneus élargis montés sur des jantes en alliage spécifiques. Capable de 155 km/h, ce n’est pas une bombe, mais son truc à elle, c’est le fun et pour ça, elle est imbattable. Très légèrement revue en 1996 (hayon) et en 1997 (norme de dépollution Euro 2), elle est retirée en 1998. A partir de 4 000 € en très bon état.
Fiat 500 1.4 16v (2008), la fiche technique
Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 368 cm3
Alimentation : injection
Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux (AR)
Transmission : boîte 6 manuelle ou 5 robotisée, traction
Puissance : 100 ch à 6 000 tr/mn
Couple : 131 Nm à 4 250 tr/mn
Poids : 930 kg
Vitesse maxi : 182 km/h (donnée constructeur)
0 à 100 km/h : 10,5 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Fiat 500 1.4 16v, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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