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Faut-il en vouloir aux journalistes de TF1 de ne pas connaître assez bien les voitures électriques ?

Dans Ecologie / Electrique / Véhicules électriques

Cédric Pinatel , mis à jour

« Vous dites du mal de la voiture électrique car vous n’y connaissez rien », voilà ce que reprochent les spécialistes de cette technologie aux journalistes de TF1 qui ont voulu comparer une auto électrique à des véhicules thermiques sur un trajet classique. Or, illustrer ce que donne l’utilisation de ces autos par des consommateurs « lambda » constitue justement un élément très intéressant.

Faut-il en vouloir aux journalistes de TF1 de ne pas connaître assez bien les voitures électriques ?

Capture d'écran TF1

C’est un schéma qui se reproduit assez régulièrement depuis quelques années. Un média généraliste réalise un reportage où l’un de ses journalistes effectue un long trajet en voiture électrique pour voir comment fonctionne cette technologie dans la vie de tous les jours. Et il y a souvent des problèmes rencontrés pendant le voyage, dus parfois à l’inexpérience de l’automobiliste en question, d’autres fois à des problèmes techniques rencontrés sur les bornes du trajet. Avec, à chaque fois, des critiques sur leur méthodologie formulées par les spécialistes de la technologie des voitures électriques et ceux qui s’en font les apôtres : ils auraient forcément fait ces reportages à charge contre la voiture électrique (sans mauvais jeu de mots).

Caradisiac fait aussi les frais de ces critiques de façon régulière, même si nous possédons comme la plupart des journalistes automobiles actuels une bonne expérience de ces trajets en voiture électrique. Une borne en panne non signalée comme tel par les applications en amont ? « Vous n’aviez qu’à garder plus de batterie, quelle erreur de débutant ! », nous expliquaient certains lorsque nous sommes tombés sur une station Ionity en panne sur l’autoroute A6 au début de l’année 2024 dans le cadre d’un reportage avec seulement quelques kilomètres d’autonomie restante. « quelle idée de recharger avec autant de jus dans les batteries ! », se moquaient d’autres « électromobilistes » lorsque nous n’optimisions pas au maximum chaque recharge (préférant par exemple profiter d’une longue pause pour nous restaurer).

La nouvelle cible des défenseurs de l’automobile électrique, c’est le reportage diffusé au journal de 20 heures de TF1 du 12 août dernier dans lequel trois journalistes de la chaîne (non spécialisés sur l’automobile) se mettent en route entre Villeneuve-d'Ascq et Étretat. L’un en DS 7 diesel, l’autre en Hyundai Tucson hybride et le troisième en Volkswagen ID.4 électrique. Le trajet de 311 km se réalise sans encombre pour les deux premiers mais le conducteur de la voiture électrique s’arrête, avec 30% de batterie restante, à une borne visiblement prise un peu au hasard, qui se révèle être en panne. Là, il finit par se reporter sur une borne en courant alternatif de faible puissance et s’étonne de devoir attendre « plus de cinq heures pour revenir à 100% de charge batterie ». Après un autre arrêt plus court sur une borne rapide en courant continu un peu plus loin sur le trajet, il arrive avec 1h30 de retard par rapport à ses collègues au point de destination.

L’expérience d’automobilistes lambda, pas d’experts de la voiture électrique

« C’est une mauvaise idée de s’arrêter avec 30% de charge batterie ». « Il fallait écouter le planificateur de la voiture pour trouver des bornes mieux adaptées ou s’en tenir aux applications », critiquent plusieurs médias focalisés sur la voiture électrique. Mac4Ever, par exemple, pense « qu’une chaîne nationale, à une heure de grande écoute, se doit de prendre ses responsabilité et d'imposer à ses journaliste de préparer un minimum leurs sujets, surtout lorsqu'il s'agit de technologies nouvelles et d'éducation des téléspectateurs ». Et il faut reconnaître que le journaliste en question aurait pu ne perdre que 10 ou 15 minutes sur un tel trajet avec une meilleure expérience des voitures électrique et des longs trajets avec cette technologie (en choisissant une borne rapide à un meilleur moment et un lieu plus pratique). Contrairement à nous tous, il n’a pas eu le temps d’apprendre des nombreux obstacles pouvant gâcher la vie dans ces autos, qui tendent heureusement à disparaître alors que les réseaux de charge se densifient continuellement (même si leur fiabilité ne progresse pas forcément).

Mais justement, je trouve au contraire qu’étudier l’expérience d’automobilistes totalement néophytes de cette technologie, qui découvrent les problèmes potentiels et la nécessité de passer du temps à préparer leurs trajets davantage qu’avec une voiture thermique classique (mais aussi à favoriser certaines bornes par rapport à d’autres), permet de comprendre pourquoi il se vend toujours moins de 20% de voitures électriques neuves en France. Pour le grand public, cette technologie fait sans doute toujours peur et peut même tourner à la catastrophe, même si d'autres facteurs importants expliquent sa nette préférence pour les modèles thermiques (le prix élevé des voitures électriques actuelles et l'utilisation moins confortable sans point de charge à domicile). Est-ce se montrer trop sévère à l’encontre de cette technologie que de rappeler qu’elle impose un véritable apprentissage dans ce genre de situations pouvant dissuader de nombreux clients, ou bien n’est-ce que là que du journalisme factuel ? Vous avez deux heures.

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