Essai - Yamaha MT-125 (2023) : évolutions graduées

‘’The Dark Side Of The Moon’’, vous aurez bien sûr reconnu l’album mythique des Pink Floyd, véritable chef d’oeuvre musical où les titres cultes s’enchainent sans ennui. Le genre de vinyl que l’on aime dépoussiérer, écouter et ranger soigneusement dans sa discothèque. En revanche l’appellation ’’Dark Side Of Japan’’, ne vous dit peut-être pas grand-chose. Et pour cause, il s’agit de la devise marketing de Yamaha pour présenter l’ensemble de sa gamme MT. Le millésime 2023 de la plus petite de la famille ne déroge pas à la règle : ambiance garage au sens propre, présentation statique des modèles à l’intérieur du parc des expositions de Barcelone, aucun doute la firme aux trois diapasons a, une nouvelle fois, perpétué la tradition. Le décor est planté !

Commercialisée pour la première fois en 2014, la  MT-125 s’est rapidement hissée parmi les meilleures de sa catégorie. Elle pèse 21 % du segment européen entre 2020 et 2023 et 60 000 unités ont été vendues sur le vieux continent depuis 2014. Et pour couronner le tout, en 10 ans , la gamme MT toutes cylindrées confondues a recueilli près de 370 000 suffrages. Lancée en 2014, puis totalement remodelée il y a quatre ans, difficile de se renouveler sans risquer l’accident industriel lorsque l’on est en tête d’un segment de marché de plus en plus concurrentiel. À ce petit jeu, le constructeur japonais a préféré la jouer ‘’piano’’ avec un écran TFT et le contrôle de traction. Assemblée en France à l’usine de St Quentin (02), la MT 2023 séduit par ses lignes radicales inspirées de sa concurrente KTM Duke principalement dans sa partie arrière et ses arêtes prononcées au niveau du réservoir. La finition générale reste de qualité et l’ensemble plaisant à contempler. L’instrumentation digitale LCD prend sa retraite au profit d’un écran TFT 5 pouces connnecté via l’application Yamaha MyRide. Les utilisateurs peuvent recevoir des notifications (appels, SMS). Parfaitement lisible quelque que soit la luminosité ambiante, il affiche l’essentiel des informations nécessaires. La molette située au commodo gauche, permet de faire défiler les différents programmes (TCS déconnectable par exemple). 

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La position de conduite n’évolue pas d’un iota par rapport à la précédente génération : le guidon est toujours plus haut de 39 mm, plus proche du poste de pilotage de 19 mm et surtout élargi de 61 mm par rapport au modèle d’antan. Les repose-pieds restent avancés, ce qui permet d’offrir une position du buste plus droite, plus agréable sans tomber dans la radicalité. L’assise perchée à 810 mm d’altitude, convient à la majorité des gabarits atteignant les 170 cm à la toise. En revanche, la selle manque cruellement d’épaisseur. L’élément monobloc ne brille pas par son confort, quelques kilomètres suffisent à vous en rendre compte.