Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Essai - Triumph Thruxston 1200 RS : chef de bande

Dans Moto / Nouveauté

Damien Bertrand , mis à jour

2. Essai - Triumph Thruxston 1200 RS : mauvais genre mais dandy moderne

Essai - Triumph Thruxston 1200 RS : chef de bande

On peut se la jouer méchante et avoir d’excellentes manières. Toujours placé à 810 mm, la selle de la Thruxton 1200 RS reste aisément accessible et la selle paraît confortable. Posées sur des commandes reculées, les jambes avouent une flexion sensible mais sans excès. Le buste tombe doucement vers l'avant, plaçant les mains en appui sur de solides bracelets forgés. On note des leviers réglables en écartement et l'ergonomie des commandes est appréciable.

Toujours en contraste temporel, l’anglaise vous projette avec élégance dans les 60's. Le té supérieur poli reprend le dessin classique des machines d'époque. Il enserre les sommets des tubes de fourche recevant les systèmes de réglage. Au dessus, deux larges compteurs cerclés de chrome s'incrustent dans une plaque en métal brossé. Superbes éléments, le fond de leurs cadrans reprend une finition satinée et intègre d'élégantes aiguilles portées par une épaisse bague satinée. À gauche, tachymètre, à droite, compte-tours. et chacun arbore une fenêtre LCD. La première affiche rapport engagé, odomètre, deux partiels, consommation moyenne et instantanée, niveau de l’ABS, antipatinage TTC et horloge. La deuxième intègre une jauge de carburant et le mode d'injection retenu et la puissance des poignées chauffantes.

L'ensemble se pilote au commodo gauche, via deux boutons Info et Mode mais la lisibilité des écrans est moyenne car l'affichage des informations est trop petit.

Du savoir vivre

Essai - Triumph Thruxston 1200 RS : chef de bande

Lourdes, amples, discrètes mais présentes, les pulsations du twin anglais font vibrer l’oreille des mélomanes. Elles chantonnent une musique feutrée à bas régime mais bien plus trépidantes dans les tours.

Intuitive et équilibrée, la Triumph se place aisément dans le trafic et les espaces étroits, également aidée par un rayon de braquage correct. Bien que réduit, la surface des élégants rétroviseurs renvoie un champ suffisamment large, très net et bien dégagé grâce à leur position en extrémité de guidon. Si la Thruxton 1200 R apprécie de battre le pavé, elle fait tout de même travailler les poignets de son pilote à force de freinages redondants.

Disponible, le bicylindre demande à être maintenu au-dessus de 2 000 tours en évolution urbaine. Il est parfaitement secondé par un embrayage très souple et une boîte précise mais un peu moins avenante. La souplesse relative du bloc agrémente sensiblement les parcours entre les murs. La faible inertie du bloc Triumph permet d'apprécier une mécanique vive et grisante, prête à monter dans les tours à la moindre rotation du poignet droit. Soulignés de trépidations viriles mais maîtrisées, les grondements du twin pilonnent l'air quand la Thruxton RS file bondit vers l'horizon.

Performances et bienséance

Essai - Triumph Thruxston 1200 RS : chef de bande

Capable d’un bon 220 km/h au rupteur, soit 8 000 tr.mn, la Thruxton 1200 RS rappel à tout moment sa génétique de compétitrice. Les vastes compteurs abritent alors même un peu le pilote placé en limande sur le long réservoir. Stable à haute vitesse, la tenue de cap de l’anglaise est sans faille. Mais la haute vitesse n’est pas ce qu’il y a de plus agréable à son guidon. Les hauts régimes ne mettent pas en avant tout l’agrément de sa mécanique soignée.

On apprécie bien davantage le bouilleur anglais à un rythme moins extrême, toujours prompte à relancer la machine avec juste ce qu'il faut de saines vibrations. La Triumph sait conserver ce qu'il faut de rugosité dans son fonctionnement. Précise, l'injection assure un très bon contrôle  du moteur, notamment en courbe sur un filet de gaz. L’ensemble assure un agrément optimal et une séduisante efficacité dynamique. Sur les intermédiaires, les accélérations et reprises sont un vrai plaisir, propulsant l'équipage avec force. Plus encore que les performances, finalement modestes des 105 chevaux, c'est surtout la vie mécanique unique et addictive de cette machine qui fait tout son charme. Optimisé sur sa plage utile, le gros twin se déguste d'autant plus avec sa meilleure allonge et le rupteur s'atteint moins facilement. Au-delà de 3 500 tours, le bouilleur est des plus démonstratifs. Le couple, très sensible après 4 000 révolutions, au sommet de sa courbe, catapulte la Triumph et lance le moteur vers le pic de puissance à 7 500. De quoi assurer un rythme élevé dans une ambiance de pub enfiévré.

Omniprésent, les 112 Nm de couple sont un autre avantage de la Thruxton. Hyper disponible, ils tractent l’équipage sans ménagement en sortie de courbe. D’autant que les enveloppes Metzeler Racetec RR ne montrent pas une amorce de glisse. Et en cas de décrochage, l'antipatinage entre en action en toute transparence.

Essai - Triumph Thruxston 1200 RS : chef de bande

Cette dynamique est sublimée par des suspensions haut de gamme qui participent à l'aisance à vive allure. Mais comme sur la R, les éléments de la RS demandent un ajustement. L'hydraulique gagne à être moins freinée sur route pour délivrer un amortissement optimal.  Avec sa géométrie incisive et son pneu arrière en 160, les changements d'angles restent une formalité. L'agilité de la Thruxton est toujours appréciable, et 6 kg en moins ne peuvent que lui être davantage bénéfiques. On peut donc forcer l’allure car avec son équipement superlatif sur le train avant, la Thruxton RS se stoppe sans mal. Progressif et puissant, l'ensemble permet d'adopter un rythme très élevé. La prise des freins sur l'angle fige à peine la direction et les Brembo M50 assurent un excellent contrôle des décélérations. L’élément arrière, particulièrement exploitable, s’avère tout aussi appréciable.

Au rythme touriste mais pas trophy, la Thruxton 1200 RS sait tomber le perfecto. Sa force permet de flâner en savourant caractère et disponibilité moteur sur le dernier rapport. Et d’apprécier pleinement le chant inimitable du twin d’Outre Manche

Photos (30)

Mots clés :

SPONSORISE

Actualité Triumph

Toute l'actualité

Commentaires ()

Déposer un commentaire

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/