Essai Triumph Speed Triple 1050 RS 2018 : la Ménade
Depuis sa sortie en 1994, la Triumph Speed Triple n’a eu de cesse de faire rêver les dernières générations de motards. Avec son double optique bien reconnaissable et parfois ses coloris sortis d’un catalogue de vêtements de skis des années 80, elle a toujours eu sa propre identité. 2018 est l’année de son renouveau, même si sur le plan esthétique ce n’est pas le plus marquant par rapport à sa version précédente.
Cet essai a été, pour nous, du « quand ça veut pas, bah ça veut pas » … Et cela a commencé par un sprint entre les correspondances pour finir avec un bagage de matos moto qui n’arrive pas à destination, nous a obligés à faire face à quelques soucis organisationnels. Heureusement, la solidarité motarde a une fois de plus fait ses preuves pouvoir vous présenter cet essai dans le sud de l’Espagne. Merci à nos confrères !
Bref. Disponible en version S et RS cette nouvelle 1050 Speed Triple profite de nombreux changements et de mise à niveau dont a profité une partie de la gamme Triumph cette année. Avec pour commencer un petit lifting au niveau du train arrière qui est remontée pour donner un côté plus agressif et d’un nouvel éclairage d’optique, d’un nouveau design de jantes 5 branches. La version RS de notre essai bénéficie aussi de touches de Carbone et d’une double sortie d’échappement Arrow de série en plus. Nous avons apprécié les touches de rouge plaqué sur la carrosserie noir mat, qui lui donne un côté « sport » et le travail de design de la boucle arrière.
La Speed se veut donc pour cette année, plus puissante avec un moteur monté à 150 chevaux à 10 500 tr/min pour un couple de 117 Nm à 7150 tr/min. L’ensemble du circuit de combustion et les ratios de compression ont donc été retravaillés pour donner plus d’allonges (+ 1000 tr/min) sur les hauts régimes et un gain de puissance à mi et haut régimes. Triumph n’annonce pas moins de 105 nouvelles pièces pour l’ensemble des modifications de la moto. La Speed se veut aussi moins lourde sur sa version RS avec un gain sur la balance de 3 kilos avec un soin apporté à la répartition des masses et le travail du châssis pour la rendre neutre au pilotage. Mais c’est tout de même 189 kilos annoncés à sec pour la RS et 192 kg pour la version S. À cela vous pouvez ajouter l’ensemble des liquides de fonctionnement et les 15,5 litres d’essence.
Si la version S est montée en suspensions Showa à l’avant et à l’arrière, la RS passe le cran au dessus en optant pour un full Olhins avec une fourche NIX30 à l’avant et le redoutable TTX36 à l’arrière. Les deux versions sont entièrement réglables. Côté frein, c’est la même pour les deux avec un double disque de 320 mm à l’avant, monté en Brembo radial, 4 pistons et un simple disque à l’arrière de 255 mm avec étrier Nissin, 2 pistons. Seul la version RS bénéficie de la gestion de l’ABS en virage.
Les assistances à la conduite ne sont pas en reste avec l’ABS d’angle, un Traction Control (RS uniquement), un régulateur de vitesse, 4 modes de conduites (rain, road, sport et Rider) plus un 5ième, le Track pour le circuit pour la RS. Si le mode Rain, limite la puissance moteur à 100 chevaux et la brutalité à l’ouverture des gaz, le mode Track libère, à l’inverse, la machine et limite l’intervention des assistances. A noter qu’il est possible d’avoir le shifter up&down en option, tout comme les poignées chauffantes de notre modèle d’essai dans la liste conséquente des accessoires disponible en catalogue.
Et pour finir, côté ergonomie, la Triumph a désormais un écran TFT 5 pouces inclinables, que l’on retrouve sur une partie maintenant de la gamme avec les boutons rétroéclairés et un système keyless. Il existe 3 affichages différents (nocturne et diurne) sur la version S et 2 de plus pour la version RS. Il suffit de choisir via le menu un peu difficile à prendre en main pour les non initiés aux compteurs modernes et la manie de confondre le joystick de navigation et le bouton des clignotants. Les informations de bases sont le compteur, le compte-tours, le choix du mode de conduite, l’indicateur de rapport engagé, la jauge d’essence, une horloge et température extérieure. Vous pouvez aussi avoir un trip total, et 2 partiels, la conso moyenne et instantanée ou encore un chronomètre au tour, intégré pour la RS.
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