2. Essai – Suzuki SFV 650 Gladius : A mettre entre toutes les mains !!
Haaaa, la voilà enfin cette Suzuki SFV 650 Gladius !!
Présentée en avant première à l'EICMA de Milan en Novembre dernier, la voilà disponible pour quelques jours de route à ses cotés… ou plutôt dessus, c'est mieux. Avec un peu moins de 40000 kms au guidon d'un SV650 S je me dis que, concernant la partie motorisation, je ne vais pas trop être trop déstabilisé. Parce que concernant tout le reste et surtout l'aspect physique, c'est la grosse révolution !!
MV'cati !?
Disponible dès à présent en noir mais aussi avec trois coloris un peu plus d'jeun's, Suzuki à mis à notre disposition une machine dans un coloris biton blanc et bleu. La première chose qui interpelle au premier coup d'œil c'est que la Suzuki SFV 650 Gladius est en total rupture avec sa proche cousine la SV650 N…
Arborant une design plus Européen, on retrouve dans ses lignes et ses courbes un peu (voir même beaucoup) d'Italie… En même temps le Gladius est un glaive Romain. Ceci explique peut être cela !!
Faisant tomber sous le charme les uns et laissant pantois les autres, la bouille de la Gladius a au moins l'avantage de faire parler et c'est bon pour le coup de pub. De ce coté là, je vous laisse juger par vous-même puisque comme chacun sait, les goûts et les couleurs… bref, passons.
Vivus Gladius…
La première chose qui frappe quand on pose son «fessard» sur la selle biton de la Gladius, c'est que l'on s'y sent bien dès les premiers mètres. La position est tout de suite naturelle, bien aidée par un guidon large et assez haut. Il est bon de signaler aussi que la SFV 650 Gladius saura satisfaire les petit(e)s puisqu'elle offre une hauteur de selle de 785 mm contre 800 mm pour la SV650 N. Néanmoins, Suzuki a pensé aux grands et propose en option une selle haute (+20 mm).
Après cinquante mètres à son bord, on se retrouve bluffé par la facilité de prise en main et surtout par sa vivacité. Un coup d'œil sur les commodos et dans les rétros. Pour le premier, on trouvera dommage que la garde de l'embrayage ne soit pas réglable et pour l'autre, on trouvera que leur design est inversement proportionnel à la qualité de la rétrovision…
Usine à sensation mais...
Venant de la SV650 S, je me doutais que le bouilleur de la Gladius allait me proposer de belles sensations et j'en ai eu pour mon argent (!?) même s'il propose des sensations différentes de ce que je connais tous les jours. En effet, le caractère de la belle à changer… en mieux, et en moins bien aussi !!
Sérieusement revue par rapport à celle de la SV, la motorisation de Gladius s'offre un nouveau vilebrequin, de nouveaux arbres à cames, une nouvelle boite à air et une nouvelle injection que l'on peut croiser sur les GSX-R 600 et 750… Bref, le mélange de tout ce petit monde vous apportera une hausse de couple dans les bas et les mi-régimes par rapport à son ainée et permet de répondre aux nouvelles normes €uro 3.
Offrant une mélodie sympathique, le V-twin de 650cc se montre doux, souple et rageur dans les tours. Dès la barre des 6000 trs/min franchie, les 72 canassons amorcent leur arrivée en procurant des sensations «bananesques©». Oui, c'est un nouveau genre de sensation… même si, en passant de la SV à la Gladius, le bicylindre a perdu de sa hargne.
Et vous vous doutez bien qu'une telle motorisation mérite une partie cycle en adéquation avec sa rage…
Peu mieux faire !!!!!!!!!!
Pour un peu que les routes serpentent un chouilla, on ne peut que penser à essorer un petit peu la gâchette. Tant qu'on ne l'essore pas jusqu'à casser le câble… je m'explique.
Dans la circulation urbaine, la Gladius est très agréable et le trio motorisation, embrayage et vivacité assure à la perfection. Néanmoins, la selle se trouve vite trop mince et les espèces de «coutures» reliant les deux matériaux composant la selle, vous font vite mal au séant (moins avec un cuir...) et pourtant l'amortisseur arrière filtre bien les imperfections de la route.
Quand on met cap au large pour solliciter la SFV 650 Gladius sur des portions plus rapides et sinueuses (du genre le Morvan), on attend avec impatience les «pif-paf» tellement la brêle se montre vive. La mise sur l'angle est, elle aussi très rassurante. Le Glaive trace sa tranchée dans le bitume avant d'y placer son train avant…
Un jour ou l'autre, il faut freiner, même si le frein moteur excelle et vous fera économiser des plaquettes de frein. Issu de la SV650, le freinage offre entière satisfaction même si on aurait préféré plus de puissance. A l'arrière, on passe sur une simple disque de Ø240 mm au lieu du Ø220 mm de la SV. Alors si on est très loin du ralentisseur, ce véritable frein arrière a une fâcheuse tendance à se bloquer facilement. Soyez vigilant là-dessus…
Tant que l'on roule dans un rythme soutenu, la Gladius offre une sérénité rassurante. Si on commence sérieusement à la brusquer (du genre arsouille), l'amortissement rend son glaive et se manifeste sous forme de louvoiement (maîtrisé & contenu). Quand on connaît le système, on se plait à arsouiller dans ces conditions «vivantes». En même temps, les portions sinueuses sont son terrain de prédilection alors pourquoi s'en priver…
Photos (48)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération