Essai Spidi Carbo Track: technique, confortable... et chaud
L'histoire de Spidi ne peut être dissociée des gants moto. En 1977, le fondateur Dalla Grana a été le premier à réaliser un gant cuir spécialement conçu pour la pratique de la moto, quelques décennies plus tard l'italien conçoit le Carbo Track, son gant racing haut de gamme. Le voici aujourd'hui en essai dans nos colonnes.
Si en 1979 il fallait 64 éléments pour réaliser un gant racing, il en faudra aujourd'hui 190 pour confectionner ce Carbo Track. Inauguré pour la première fois en 2012 par Dovizioso il est le fleuron de la gamme racing chez Spidi.
Le vénitien soigne sa copie tant au niveau des matériaux que de leur assemblage : cuir de bœuf de 0,8 mm en provenance du Japon (tannage minéral avec de l'alun, séchage à l'air avec une finition polyuréthane pour augmenter la résistance à la déchirure et à l'abrasion), carbone made in Italie, plaque de protection Warrior (comme les dorsales de la marque), doublure et coutures en Kéramide (densité de 450 g/ m2)…
NÉ ET PENSÉ POUR LA PISTE
« Pas de coutures externes pour la piste ! » Spidi est intransigeant sur ce domaine ce qui expliquera qu'à la différence de nombre de concurrents le Carbo Track a des coutures traditionnelles au bout des doigts et tant pis si vos ongles les ressentent lors des gros freinages… surtout au niveau du majeur.
On sera surpris par l'absence de raccord annulaire/ auriculaire pourtant courant sur ce type d'équipement. Lorsque l'on en demande la raison au fabricant ce dernier affirme que ce type de maintien n'a pas de réelle valeur en cas de chute et peut même dans certains cas être un frein au confort de pilotage et à la sécurité pouvant même le cas échéant augmenter les lésions à un autre doigt… Difficile de savoir si Spidi est dans le vrai.
Quoiqu'il en soit l'italien a soigné son gant. La coupe de son haut de gamme offre un feeting à la limite du parfait avec une paume qui ne donnera pas naissance à ce « fameux » ourlet dérangeant au possible. Ici le confort est de mise avec les coques supérieures en carbone particulièrement bien travaillées. Si l'on ne ressent pas particulièrement l'amélioration en dynamique comme nous le promet la marque au chat avec ces éléments brevetés on appréciera à sa juste valeur l'excellent confort de leur forme et du montage sur un élément indépendant. Tout simplement génial, et le retour à nombre de concurrents se fera à regret ! Même retour au niveau des pad Warrior qui épousent parfaitement les courbes de votre main et de votre avant-bras.
On aime et on comprend mieux les 16 heures de boulot pour sa réalisation. Notons l'ourlet du côté du pouce (sur toute la longue du gant) expliquant sa construction à l'envers.
UN MANQUE D'AÉRATION
Pour un meilleur ajustement et une facilité d'enfilage Spidi réédite sa fermeture à trois scratch dont un est encore élastiqué… toujours aussi pratique. Facile à mettre en place on appréciera la manchette de bonne taille pour un bon raccord gant/ combinaison (blouson) sans pour autant trop monter sur l'avant-bras. Rien à redire.
Souple sans avoir besoin d'une période de rodage l'italien se montre confortable mais aussi chaud. Trop lorsque l'on roule sur piste durant la saison chaude.
Vous l'aurez compris, après une session les gants trempés deviennent moins agréables et plus difficiles à enfiler. On le déplore… heureusement le cuir ne fera pas de transfert de couleur sur la main… c'est déjà ça…
CONCLUSION
Cher, le Carbo Track est un modèle de technicité, de par sa conception mais aussi du fait des matières utilisées. Sécu', looké l'italien sait se faire oublier dès les premiers roulages. Parfaitement bien coupé, coques bien intégrées et pads Warrior, capable de mouler vos mains pour vous protéger le Spidi est une des meilleures vente en Italie et on le comprend !
Néanmoins on regrettera un réel manque d'aération surtout si vous roulez en saison chaude… seule zone d'ombre dans ce gant !
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