Essai - Skoda Kodiaq TSi 125 : que vaut le Kodiaq le moins cher ?
Sur le papier, le SUV familial de Skoda s’affiche comme la meilleure affaire du marché dans son segment. Que vaut vraiment le Kodiaq d’entrée de gamme, équipé du moteur essence TSi 125 ?
En bref
A partir de 24 950 €
2 roues motrices
En Europe de l'Ouest et notamment en France, Skoda connaît une croissance exponentielle (+ 18 % de modèles vendus le mois dernier). En tête de gondole l’Octavia et la Fabia, qui seront rejointes très prochainement par les deux nouveaux SUV de la marque, le Karoq et le Kodiaq.
Dans son segment, celui des SUV 7 places, le Kodiaq se positionne comme l’un des plus attractifs, en raison de ses volumes XXL mais surtout de ses tarifs compétitifs. En effet, vendu sous les 25 000 € - soit moins cher que son petit frère, le Karoq – on est en droit de se demander si le tchèque fait juste office de prix d’appel ou s’il offre des prestations dignes de ce nom ?
Côté équipement d’abord, c’est une bonne surprise. La finition de base « Active », vendue à partir de 24 950 €, ne se la joue pas petits bras et embarque de série les jantes alliage 17’’, un système multimédia (Bolero) avec écran tactile couleur de 8’’ (le système photographié est une option) embarquant une connectivité Android, Carplay et MirrorLink, le frein à main électrique, le verrouillage centralisé à distance, le limiteur de vitesse, les vitres électriques avant, le radar de stationnement arrière, la banquette arrière 60/40, rabattable et coulissante, la climatisation manuelle, etc.
Une dotation correcte qui mérite quelques options supplémentaires comme les 2 places supplémentaires (980 €), le système multimédia Amundsen avec écran 8" couleur tactile (celui de notre essai) au fonctionnement irréprochable, incluant la navigation (490 €). On vous aurait vivement conseillé la caméra de recul, indispensable pour les manœuvres mais elle n’est malheureusement pas disponible sur ce niveau de finition (même en option). Il faudra investir dans le niveau supérieur Ambition.
L’ambiance à bord est un poil austère sur cette finition au coloris noir qui perd notamment la double boîte à gants mais les assemblages et les plastiques sont de qualité. On ne peut en dire autant des sièges, certes confortables, dont le tissu est aussi agréable au toucher que du papier de verre. En revanche, pour ce qui est de l’accueil, le Kodiaq se place sans conteste comme le meilleur élève du marché. L’espace aux places arrière est gigantesque, tout comme le volume de coffre qui oscille entre 720 et plus de 2 000 litres ! Notre version d’essai équipée de l’option 7 places réduit ce dernier à 270 litres (ce qui reste un record) une fois ces dernières déployées. Passer de 5 à 7, une spécialité maîtrisée par le tchèque, s’effectue en un clin d’œil et rabattre les deux places supplémentaires peut s’effectuer depuis le coffre (option) pour obtenir un plancher plat et une longueur de chargement de plus de 2 mètres. De manière générale, tout est bien pensé pour faciliter la vie au quotidien comme par exemple la banquette coulissante de la seconde rangée, scindable en 60/40, dont les dossiers sont inclinables, livrée de série.
Parmi les astuces « simply clever » qui facilitent la vie comme le parapluie rangé dans les portes avant (option) ou encore le grattoir dans la trappe à essence, il en existe dont le Kodiaq devrait se passer : les protections de portières qui se déploient à l’ouverture. Elles freinent ou entravent régulièrement la fermeture des portes, ce qui contraint systématiquement le propriétaire à vérifier si le véhicule est bien fermé.
Pour animer ce Kodiaq premier prix, Skoda a pioché dans la banque d’organes du groupe Volkswagen et du côté de l’essence avec le quatre cylindres 1.4 TSi de 125 ch. Il est ici associé d’office à une transmission à deux roues motrices et une boîte mécanique à 6 rapports. Un mariage loin d’être ridicule à la conduite. En ville notamment, où le conducteur appréciera son silence de fonctionnement et l’absence totale de vibrations. Son extrême souplesse pourrait convaincre totalement les citadins… s’il était proposé avec la boîte DSG. Hors des remparts, le Kodiaq s’avère moins alerte mais parfaitement compétent. Le TSi 125 déroule tranquillement son couple ce qui se traduit par des accélérations correctes et une allonge suffisante. Pas besoin de plus pour s’insérer dans le trafic ou parcourir une longue distance. En revanche pour les dépassements, il faudra impérativement tomber un rapport pour se mettre en sécurité, tant les relances sont justes. A la pompe, le bilan est moins séduisant au regard des performances obtenues, avec une moyenne de 8 l/ 100 km constatée durant notre essai.
Au volant, le maître mot du Kodiaq est confort. Premièrement dans son silence de fonctionnement puis dans le moelleux des sièges et enfin par son amortissement souple aidé ici par des jantes de petit diamètre et des pneus à flanc haut. Le tchèque est certes moins vif qu’un Peugeot 5008 dans ses trajectoires mais se débrouille comme un chef pour offrir à ses passagers des voyages de qualité.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,69 m
- Largeur : 1,88 m
- Hauteur : 1,65 m
- Nombre de places : 7 places
- Volume du coffre : 630 l / 2005 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 141 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2016
* pour la version 1.4 TSI 125 ACTIVE 7PL.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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